A Misano, pour des tests d'après Grand Prix, Andrea Dovizioso a roulé une Ducati légèrement retouchée qui ne lui changera pas la vie d'ici la fin de saison. Mais l'Italien a appris la règle d'or de Borgo Panigale: contre mauvaise fortune, il faut faire bon coeur.
Toute l'actualité Andrea Dovizioso
Andrea Dovizioso a un peu moins souffert qu'à l'habitude durant une entame de Grand Prix à Misano. Et pour cause puisqu'il avait déjà de bonnes bases de réglage avec sa Ducati après avoir parcouru le circuit en essai privé. Huitième, l'Italien déplore néanmoins un certain retard sur les ténors qu'il craint de voir s'agrandir au fur et à mesure des séances d'essai.
Le team officiel Ducati n'était pas sorti grandi de la pantomime d'Indianapolis. Voir ses deux pilotes s'étriper jusqu'à sortir de la piste pour une huitième place qui est finalement revenue à un troisième larron, ça n'a rien de glorieux. Et puis ça ajoute à la tension à une impuissance de rendre cette Desmosedici efficace.
L'an dernier, Andrea Dovizioso cherchait à être un pilote officiel et il était monté sur le podium du Grand Prix des Etats-Unis avec sa Yamaha privée de chez Tech3. Cette année, l'Italien est parvenu à ses fins en intégrant l'usine Ducati, mais il se présente à Indianapolis avec le regret de ne pas imaginer un seul instant être un candidat pour renouveler l'exploit à la régulière.
Andrea Dovizioso voulait retrouver le statut d'un pilote officiel et Ducati a comblé ses désirs. Mais comme il était attendu, l'ancien pilote Tech3 Yamaha paie actuellement le prix sportif de cette ambition, avec une Desmosedici qui agit toujours comme un puissant émollient sur la motivation de ses pilotes.
A Assen, durant le Grand Prix des Pays-Bas, la tragédie Ducati a pris une tournure encore un peu plus douloureuse avec un épilogue qui n'a fait que rajouter à une ambiance déjà bien lourde.
La chute de Jorge Lorenzo et l'étude de ses causes a amené les pilotes à insister sur le fait que les bandes blanches placées sur la tracé d'Assen font moins de cadeaux aux pilotes que sur les autres circuits du calendrier.
Chez Ducati, décidément, rien ne change. Alors qu'un team test renforcé par un Michele Pirro s'échine depuis l'entame de cette saison de travailler sur une GP13 dite « laboratoire », celle-ci n'a été que déception pour des pilotes officiels qui cherchent encore la plus-value de la démarche.
Andrea Dovizioso a beau se démener, il commence à perdre patience. A l'arrivée du dernier Grand Prix de Catalogne, le placide italien a eu comme un coup de sang. Il faut dire qu'il a vécu le calvaire sur le tracé de Montmélo, ne ramenant qu'une modeste septième place, derrière un Bradley Smith qui a eu sa peau en fin de parcours.
Le début de saison de Ducati Corse dans sa nouvelle version germano-transalpine peut être considéré comme honorable, sans pour autant susciter une vague d'enthousiasme. Certes, les progrès de la GP13, très proche de sa devancière, a montré que la Desmosedici avait une marge de progression.