Après les commerçants, nous décidons de tester les services publics, ceux qui devraient être parmi les plus en pointe en matière d’énergies propres. Nous nous dirigeons donc vers le poste de police de la Mairie du XVIIIeme arrondissement.
Surpris, les policiers acceptent de recharger notre auto électrique
Garés sur les emplacements marqués "Police", nous sortons notre attirail de branchement et entrons résolument dans le poste. Une femme, plutôt jeune, nous accueille : "C’est pour quoi ?"
"Je suis en panne avec une voiture électrique et j’aurais besoin d’une recharge. Je peux la faire chez vous ?"
Sceptique, elle demande à voir et regarde au-dehors.
"- Voyez, je suis juste derrière votre fourgon."
"- Bon, je vais demander." Elle entre dans un bureau où deux agents en uniforme sont assis. Echange de salutations et me revoilà à expliquer mon besoin.
"- Ça se branche sur quoi votre truc ?"
"- Du 220 V domestique, tout simplement."
"- Bon, ben alors pas de problèmes, vous en avez pour longtemps ?"
"- Oh, juste un dépannage."
C’est la dame de l’accueil qui va relever un détail important : "Mais vous n’avez pas assez de câble !"
Exact. "Heu… vous auriez une rallonge ?" Une pointe d’agacement se fait jour et elle nous répond : "Ah, non, nous n’avons pas de rallonges aussi longues." Pas grave, l’intention y était.
A la mairie, c’est la bonne heure
On enchaîne, à un pas de là, auprès de la Mairie du XVIIIème. A l’accueil, même topo : "Mais vous voulez vous brancher où ?", demande le guichetier.
"- Il y a dans le hall une prise qui conviendrait bien. Il suffit juste d’entr’ouvrir la porte située là-bas pour que je puisse me brancher."
"- Pour moi, il n’y a pas de problème. Demandez la clef à la concierge. "
Hélas, à la conciergerie, nous ne trouvons personne. C’est l’heure du déjeuner… Mais là encore, l’intention y était.
Un dernier test devant l’arrêt du Montmartrobus RATP, un "grand frère" électrique de notre Peugeot 106.
Tout de go, le chauffeur que nous interrogeons nous dit : "- Oui, je vous ai vus entrer dans la Mairie. Vous savez, la prise du bus n’a rien à voir avec celle de votre auto."
"- Oui, mais il y a peut être une prise 220 V dans la borne ?"
"- Je crois que oui. Attendez je vais voir."
Il se lève, ouvre la borne de recharge réservée à son autobus Oréos 55 et constate : "Oui, il y a une prise 220 V. Le mieux c’est de demander au chef de station juste derrière vous pour savoir si vous pouvez vous brancher." Zut, fausse joie. Car auprès de notre chauffeur c’était "gagné". Nous nous dirigeons vers le bureau RATP de fin de ligne de bus. Nous frappons à la porte. Au départ, notre homme refuse catégoriquement. "Mais y’a pas de prise 220 V !" "Si, si, le chauffeur nous l’a montrée…"
"Ouais, bon, ben, faudra vous garer en encombrant le moins possible hein. Parce que c’est pour les bus, ça, vous savez." Evidemment, c’est marqué dessus. Mais finalement, sous des airs bougons, le chef de poste accède à notre requête. Une manifestation de solidarité entre utilisateurs de véhicules électriques ? Peut-être…
Ce qui est sûr, c’est qu’avec les trois services testés, nous n’avons jamais essuyé de refus. Là encore, faut-il y voir une expérience d’utilisateurs ?
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