Si les piétons sont curieux ou anxieux, les automobilistes sont, quant à eux, très souvent assez agressifs. Est-ce le fait de rouler avec une auto marquée "Je roule électrique" qui suscite autant de haine ? Nous avons eu l’exemple, à plusieurs reprises de gens qui, humiliés d’avoir été devancés au démarrage au feu vert, ont tenté des manœuvres incroyables pour repasser devant notre voiture. Sur les boulevards, de nombreux automobilistes (hommes ou femmes d’ailleurs), trouvant que nous ne démarrons pas assez vite, font des appels de phares. Là où cela devient amusant, c’est quand nous retrouvons les mêmes personnes au feu suivant. Le plus drôle, c’est qu’on arrive doucement derrière eux, et quand le feu passe au vert, on les laisse derrière nous… Cela rappelle quelque peu la fable du lièvre et de la tortue.
Bref, la voiture électrique est considérée par certains comme une anti-voiture. C’est peut-être en raison même de sa nature "électrique" : plus de moteur à faire rugir, plus de vitesses à passer, bref plus rien de ce qui fait de l’automobile un symbole machiste.
Plutôt que de verbaliser à tour de bras pour non-respect des limitations de vitesse, on ferait peut-être mieux de s’attacher au comportement de l’automobiliste. En ce sens, une voiture électrique agit comme un révélateur exceptionnel : un conducteur souple saura en tirer la quintessence tandis que le "kakou" ne parviendra qu’à parcourir, au mieux, 40 ou 50 kilomètres.
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