Le Renault Austral restylé revient pour défier le Peugeot 3008
ESSAI. Apparu en 2022 pour succéder au Kadjar et avec dans l'idée de concurrencer plus efficacement le best-seller de Peugeot, le 3008, l'Austral a partiellement réussi sa mission. Et ce restylage de mi-carrière, qui lui donne un vrai coup de jeune, va probablement l'y aider encore plus. Reste que le tarif de base bondit, à cause de la disparition des moteurs d'entrée de gamme...

Sommaire
Note
de la rédaction
14,2/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Phase 2 du SUV compact Renault
Plus qu'un seul moteur full hybride 200 ch
4,7 l/100 et 106 g/km (mixte WLTP)
A partir de 41 800 €
Après plus de 200 000 exemplaires écoulés depuis sa sortie à l'automne 2022, le Renault Austral, arrivé presque à mi-carrière, subit un restylage assez profond, du moins esthétiquement, tout en évoluant aussi techniquement. C'est qu'il faut faire face à une concurrence aussi féroce que renouvellée, et en premier lieu un Peugeot 3008 qui a un peu tardé à trouver son public, même si ça va maintenant mieux.
Le but du jeu a clairement été de faire table rase des anciens codes stylistique de la marque, pour adopter les plus récents, et ainsi l'intégrer plus harmonieusement au sein de la gamme, parmi les Espace restylés et Rafale.
Les plus grosses modifications ont lieu sur la face avant, avant l'abandon de la signature lumineuse "C-shape", qui commençait à faire old school. Les optiques, plus fines et à LED, rejoignent une nouvelle calandre constellée de losanges embossés, tandis que les feux de jour reprennent le thème du demi-losange, comme sur la Clio restylée ou le Rafale.


Preuve que Renault a investi dans ce restylage, le capot a lui aussi droit à un nouvel embouti, ce qui est rare lors d'un simple repoudrage. Investi, mais pas trop, car ce capot est strictement le même que celui du Rafale. Les économies d'échelle, ça marche aussi comme ça...
Les flancs sont presque identiques à ceux du "phase 1", à l'exception de petites protections anti-gravillonnage horizontales en bas des portières, tandis que les jantes 20 pouces de notre finition Esprit Alpine, en 20 pouces, arborent un look de flocon de neige et se baptisent "Altitude".

A l'arrière, moins de modification, si ce n'est la forme des feux. Moins étirés vers le logo (d'ailleurs redessiné). Renault parle d'inspiration de "glaçons flottants" ou du jeu chinois du Tangram, dans lequel il faut reconstituer un carré avec des pièces géométriques. On est donc censés imaginer cela avec les segment lumineux des feux. Pourquoi pas, mais votre serviteur n'est pas convaincu.
Pour finir, une nouvelle teinte spécifique à l'Austral fait son apparition. C'est le "bleu Outremer", d'ailleur présent sur notre modèle à l'essai.
Un habitacle inchangé mais la reconnaissance faciale apparaît
Si l'extérieur évolue grandement, et prend un véritable coup de jeune, l'intérieur est plus sage. La planche de bord est reprise sans modifications de la phase 1. Ce n'est pas un problème, car elle fait toujours moderne et sa qualité de fabrication est dans la bonne moyenne de la catégorie. On retrouve la double dalle numérique en forme de L inversé, avec un écran de 12 pouces devant le conducteur, et un second de 9,3 ou 12 pouces selon le niveau de finition, pour le multimédia.

Le système est toujours le très efficace, réactif et ergonomique OpenR Link. Géré par Android Automotive (Google), il est aussi très connecté avec la compatibilité Android Auto et Apple CarPlay, et la possibilité d'accéder à ses comptes de musique en streaming, ses plateformes VOD, Youtube et bien sûr le store de Google qui permet de télécharger des applications (une centaine aujourd'hui).


Les vraies modifications apportées à l'intérieur sont de nouveaux sièges avec un soutien aux épaules majoré et des selleries inédites, dont une, la "Egée", est à 98 % faite de matériaux recyclés. Mais la marque communique aussi et surtout sur une nouvelle caméra intérieure. Placée sur le montant de pare-brise gauche, elle sert à la reconnaissance faciale du conducteur quand il s'assoit au volant, et ajuste alors tous les réglages pour se conformer à son profil enregistré dans le système (réglages des sièges, des rétros, des stations de radio, de la climatisation, etc. Un gadget inédit chez les marques généralistes, qui n'a cependant jamais voulu marcher sur notre exemplaire... Sur les autres, oui.


Les passagers arrière ont toujours beaucoup d'espace pour les jambes et la tête, mais la banquette coulissante sur 16 cm n'est plus disponible en série que sur la finition haute Esprit Alpine, et est indisponible sur la finition de base Evolution (et en option dans le pack famille à 800 € sur la finition intermédiaire Techno). Quant au volume de coffre, il est pour cette version hybride compris entre 430 litres et 555 litres selon la position de la banquette, et 1 455 litres banquette rabattue (norme VDA). Le plancher de coffre cache sous lui un espace de rangement sur lequel empiète le caisson de basse de la sono Harman Kardon optionnelle, et il est à noter que le plancher n'est absolument pas plat banquette rabattue. Dommage. La concurrence fait mieux, 3008 en tête avec 520 litres minimum, quand un Tiguan grimpe à 652 litres et 1 650 litres banquette rabattue.
Plus qu'un seul moteur de disponible : le full hybride 200 ch
Techniquement, le restylage est l'occasion de beaucoup simplifier la gamme de l'Austral. En effet, le David Coperfield des motorisations en a fait disparaître deux au passage. Exit les 1.2 130 ch et 1.3 160 ch micro-hybrides. Il ne reste qu'un seul choix qui ne sera donc plus cornélien, celui du bloc full hybride 1.2 E-Tech 200 ch. Basé on le rappelle sur le nouveau 3 cylindres 1.2 développant 130 ch et 205 Nm de couple, il s'adjoint les services de deux moteurs électriques, le premier de 68 ch et 205 Nm qui entraîne les roues en mode 100 % électrique, et le second de 34 ch servant plutôt de générateur pour remplir la petite batterie hybride de 2 kWh de capacité à la décélération et au freinage.

La boîte est toujours la boîte à crabots multimodes, comptant 4 rapports pour le moteur thermique, 2 pour le moteur électrique et 2 neutres, ce qui donne 15 modes possibles. Elle a été encore optimisée au niveau de sa gestion électronique, pour lisser son fonctionnement. La puissance cumulée est toujours de 200 ch à 4 500 tours/min. Le 0 à 100 est annoncé en 8,4 secondes, les reprises de 80 à 120 en 5,6 secondes, quand la vitesse maxi est limitée, comme pour toutes les Renault, à 180 km/h. Les rejets de CO2, non encore homologués, sont espérés à 106 g/km parcouru, ce qui évite tout malus CO2 à l'Austral restylé. Il échappe d'ailleurs aussi au malus au poids, en contenant son embonpoint à 1 538 kg à vide (1 612 kg avec le système 4Control, soit 130 € de malus poids).
Côté châssis, l'amortissement et l'insonorisation ont été revus, aspects que nous développons page suivante.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,53 m
- Largeur : 1,83 m
- Hauteur : 1,62 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 430 l / 1 455 l
- Boite de vitesse : Auto. à 4+2 rapport
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Date de commercialisation du modèle : Septembre 2022
* A titre d'exemple pour la version (2) 1.2 FULL HYBRID E-TECH 200 ESPRIT ALPINE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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