A propos des Carrera Abarth ou GTL, il aurait été plus juste de parler de Carrera Zagato. C'est en effet le célèbre atelier italien qui fabriqua les carrosseries aluminium sur les plans de son dessinateur Franco Scaglione. Zagato étant le fournisseur officiel d'Alfa Romeo, l'un des rivais de Porsche dans la même catégorie, il parut politiquement plus sage de les baptiser Abarth. Carlo Abarth ne se fit pas prier pour apporter son concours à l'entreprise au nom de liens anciens et étroitsavec la famille Porsche. Le sigle Abarth justifiait son authenticité par une carrosserie dont la ligne n'était pas sans rappeler dûne Fiat-Abarth.
La Carrera GTL est basée sur une 356 B mais se voit dotée d'une carrosserie plus aérodynamique et une silhouette moins haute pourvue de surfaces vitrées plus importantes. La GTL est soulagée de tout ce qui n'est pas essentiel et l'habitacle particulièrement étriqué est plus typiquement Sport que GT. Qu'importe, cette GT fabriquée seulement à vingt exemplaires n'est destinée qu'à la compétition et ainsi allégée de plus de 140 kg, elle s'offre des performances peu communes. Sous sa robe italienne, la GTL n'en est pas moins une Porsche à part entière. Propulsée par le 1587 cm3 type 692/3A, ultime évolution du double arbre Fuhrmann, sa puissance dépend de l'échappement utilisé, selon une technique chère à Carlo Abarth. La version civilisée délivre 115 ch, comme la 356 B Carrera GT, l'échappement course 128 ch et enfin le "pot toujours à quatre rapport mais qui peut être utilisé selon les tracés par différents jeux de pignons. Seule ombre au tableau, les freins sont toujours des tambours en aluminium alors que des disques avaient été testés avec succès sur des coupés 1600 GT.
Les Carrera Abarth débute victorieusement dans la catégorie 1600 GT à la Targa Florio assortie par une belle 6e place au classement général. L'année 1960, sera d'ailleurs riche en succès pour la débutante : victoire en sport 1600, pour une version équipée de freins à disques, et en GT 1600 aux 1000 km du Nürburgring; 10e place au Mans (ler GT-1600), 4e place au Tour Auto...
L'année suivante, la Carrera GTL est encore un peu plus affutée-régime plus élevé, 7800 t/mn, pour 140 ch- et renouvelle sa moisson de succès à Sebring, à la Targa, au Nürburgring, au Mans et aux 1000 km de Paris, etc... En 1962, ce sont désormais les GT qui marquent des points au championnat du monde des constructeurs et Porsche accaparé par ses déboires en Formule 1, profite de l'aubaine pour s'imposer à bon compte en catégorie 1600 avec les Carrera Abarth. Exceptionnelle carrière donc, pour la Carrera GTL qui fit ensuite le bonheur de nombreux pilotes privés aussi bien circuits qu'en rallyes grâce à ses remarquables qualités de routière. Pendant ce temps, la version Carrera dérivée de la 356B perd un de peu de sa renommée sportive au profit de sa cousine "italienne", mais ne rate pas sa sortie de la scène sportive, en enlevant le Tour de Corse à l'automne 1960. A cette date, la succession est déjà programmée et elle s'appelle 901. Toutefois, la future 911 est bien loin d'être terminée et Porsche propose un ultime développement de la Carrera avec la version 2000 GS.
LA CARRERA 2
Présentée au Salon de Francfort, en septembre 1961, la 2000 GS Carrera 2 est basée sur la 356 B mais se distingue par un moteur-type 587 dont la cylindrée a été porté à 1966 cm3 et par un équipement de série de quatre freins à disque. La version routière développe 130 ch à 6200 t/mn dispose d'un couple remarquable à bas régime et d'une boîte de vitesses mieux étagée qui la rend* beaucoup plus docile à une clientèle, pas forcément constituée de pilotes d'exception. Ces derniers n'ont toutefois pas été oublié. Une version GT destinée à la compétition voit sa puissance portée d'abord à 140 ch puis 155 ch, et selon une habitude bien établie, elle reçoit des éléments de carrosserie en aluminium, des vitres en plexi et bien sûr, elle est dépouillée de tout le confort superflu ! Les Carrera 2 s'illustreront davantage en rallyes que sur les circuits. Parmi ses nombreux succès, on retiendra surtout la victoire en GT-2 litres au Monte Carlo 1963 et la victoire scratch en Suède la même année.
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