Il est loin le temps où les radars ne contrôlaient que la vitesse. Leurs champs d'action n'en finissent pas de grandir avec notamment le respect des distances de sécurité, du port de la ceinture ou encore l’utilisation du téléphone au volant. En 2025, il va falloir ouvrir l'œil et le bon.
En 2023, l'État a récolté plus de 2 milliards d'euros avec les amendes envoyées par le Centre de Rennes, dont la moitié sans doute via les seuls radars automatiques. Le niveau, haut, atteint en 2017 est ainsi retrouvé, ou presque, après les Gilets jaunes et la crise Covid. Pour la Cour des Comptes, ces recettes restent potentiellement aléatoires compte tenu du changement climatique et des politiques associées. Elles ne permettent surtout pas d'établir un lien avec l'amélioration de la Sécurité routière, ce qui est pourtant leur but. Décryptage.
La fin d’année est l’occasion de jeter un coup d’œil dans le rétro. Chaque jour pendant cette période des fêtes, les journalistes de la rédaction de Caradisiac vous font part de leurs enthousiasmes et de leurs coups de griffes. Aujourd’hui, Stéphanie, journaliste, vous donne son top/flop 2023.
Dans le cadre du prochain projet de loi de Finances, le chiffre d'affaires convoité de la politique répressive sur la route en 2024 vient d'être dévoilé. S'il se réalise, il flirtera avec les meilleures années, en particulier celle de 2017, jamais égalée depuis, en raison de la vague de vandalisme sur les radars lors de la crise des gilets jaune et l'émergence du Covid. Revue de détails de ce qui est programmé (recettes, nombre de radars, AFD…).
PV radars et autres : les recettes des amendes en hausse
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En 2022, les PV dits routiers ont rapporté près de 1,9 milliard d'euros, dont plus de 700 millions d'euros rien qu'avec les amendes forfaitaires des radars. C'est beaucoup plus que toutes ces dernières années, mais toujours moins qu'en 2017. Toutes ces recettes et dépenses enregistrées à partir des contraventions gérées à Rennes restent problématiques pour la Cour des Comptes. Car elles contreviennent non seulement à la loi budgétaire, mais aussi à la bonne lisibilité de ce qui est réellement fait en matière de sécurité routière. Revue de détails de l'analyse des comptes de l'État par les Sages de la rue Cambon.
Jugés trop chers à entretenir (et/ou pas assez rentables ?) par la sécurité routière, les radars-tronçons vont progressivement disparaître de notre réseau français. Mais ils pourraient revenir ultérieurement.
Au cours de l'année 2021, 21,63 millions de dossiers d’infractions ont été enregistrés par les radars automatiques pour près de 15 millions de contraventions dressées. Des amendes qui ont généré 859 millions €. Mais à quoi sert vraiment tout cet argent ?
Les amendes radars ont progressé de près 20 % en 2021 par rapport à 2020, révèle lundi la Cour des Comptes. En tout, ce sont 809 millions d'euros qui ont été engrangés via le contrôle automatisé. Mais ce rebond, selon la Cour, ne sera pas forcément durable. Revue de détails de ce que nous apprennent les Sages…
Jusqu’ici assez discret sur la question, le ministère de l’Intérieur vient de dévoiler les chiffres des verbalisations concernant les excès de vitesse de moins de 10 km/h. Avec près de 6 PV sur 10 dressés pour des dépassements inférieurs à 5 km/h de la vitesse autorisée, la politique de répression pose question.
En 2020, autant l'impact du Covid s'est fait sentir sur les chiffres de l'accidentalité, autant c'est loin d'être évident sur ceux de la répression routière. Le nombre de PV issus des radars a même légèrement progressé (+2,5 %). En un an, l'efficacité du système s'est grandement améliorée, alors que le rendement des machines ne cesse de décliner. Les premières données perceptibles sur les tourelles sont loin d'affoler les compteurs, même si celui de la rocade intérieure de Bordeaux compte parmi les 10 radars fixes les plus flasheurs.