Twisted metal ? C'est totalement crétin et c'est très bien
La série adaptée d'un jeu vidéo de 1995 revient sur Canal + pour une deuxième saison. L'occasion de se replonger dans son univers grand guignolesque qui assume totalement son côté régressif, entre ultraviolence pour rire, et courses poursuites improbables.

De temps en temps, tout le monde adore se plonger dans un film ou une série régressive. Et ceux qui n’osent pas l’avouer sont les premiers à s’adonner à ce plaisir quelque peu pervers qui consiste à se caler dans son canapé pour passer une heure ou deux devant un spectacle parfaitement crétin.
Sauf que, si l'on accepte cette crétinerie, on n’en exige pas moins un minimum d'emballage réussi. Ors, dans la plupart des cas, ces films et ces séries sont tellement loupés et mal fichus que même le spectateur le plus patient et le plus avide de bêtises filmées jette l’éponge. Pas avec Twisted Metal.
Cette série américaine déboule pour sa deuxième saison sur Canal+ avec la même dinguerie désinvolte que la première. L’histoire ? Si l’on peut vraiment qualifier ainsi les quelques mots qui ont servi de scénario à ce défouloir collectif. Un ex-livreur de lait qui a totalement oublié son passé doit livrer un mystérieux paquet dans un mystérieux endroit à un mystérieux personnage, le tout dans un paysage postapocalyptique.
Les producteurs, comme les comédiens, s'amusent autant que les spectateurs
Évidemment, ce scénario, tiré d’un antique jeu vidéo, n’a strictement aucun intérêt et les producteurs de la série, Rhett Reese et Paul Wernick s’en fichent comme de la première palme d’or qu’ils ne décrocheront jamais. Leurs comédiens sont au diapason et semblent s'amuser comme des gamins sous nos yeux de grands enfants. Ils jouent au sens premier du terme, loin des blockbusters ultra-sérieux ou ils officient d’habitude, à l’exemple d’ Anthony Mackie, transfuge de Captain America.
C’est dans cette ambiance grand guignolesque que des gentils crétins, et des méchants qui ne le sont pas moins, s’entretuent à grand renfort d’hémoglobine dans des courses-poursuites qui font passer les cascades de Fast and furious pour d’aimables jeux d’enfants au bac à sable.
C’est ultra-violent, on n’y croit pas un instant, et c’est tout le sel de ce divertissement épatant qui se situe dans une galaxie entre Mad max et ses autos improbables, Harry Potter et son professeur Rogue et La nuit des clowns pour son personnage grimaçant et forcément terrifiant. Le tout forme un gloubi-boulga pétaradant et sanguinolent mais tellement réjouissant.
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