2. Sur route : bien pour le moteur, très moyen pour le confort
Conçue à partir d’une plate-forme totalement inédite qui sera ensuite reprise sur les futures Swift et Ignis, la Baleno est uniquement disponible en essence. Deux moteurs sont au catalogue : un trois cylindres 1.0 turbo de 111 ch et un quatre cylindres de 90 ch, qui peut être couplé ou non à un système de micro-hybridation dénommé SHVS (pour Smart Hybrid Vehicule By Suzuki).
Une première chez le constructeur japonais. Cette technologie de micro-hybridation devrait se développer à l’avenir puisque Renault va commercialiser prochainement des Mégane et Scénic en étant dotées. Ce système se compose de deux batteries (l’une au plomb et l’autre au lithium-ion) et d’un alterno-démarreur. Ce dernier travaille en parallèle du bloc thermique. Il sert au Stop & Start mais vient également en appui du moteur lors des phases d’accélération, ce qui apporte à cette Baleno un surplus de dynamisme avec un supplément de couple, équivalent à 50 Nm, aux 120 Nm du 4 cylindres. Ce dispositif nettement plus simple que celui de Toyota par exemple permet également de diminuer la consommation avec une moyenne annoncée de 4,0 l, soit un gain de 0,2 l/100 km en usage mixte et même 0,6 litre en agglomération. Sur notre essai, nous avons ainsi enregistré une moyenne de 5,4 l/100 km. Autre gain, le CO2 en baisse de 4 g.
Curieux de découvrir cette nouveauté, nous avons donc pris en main cette version SHVS pour un premier essai. Dès les premiers tours de roues, on sent bien qu'elle est loin de se montrer la plus dynamique des citadines. Il faut dire que 120 Nm, c’est peu. L’apport du système hybride est donc le bienvenu. Cela permet d’avoir des accélérations plus franches et surtout de gagner en polyvalence. La Baleno est donc particulièrement à l’aise en ville et pas ridicule sur route, le système hybride se montrant complètement transparent à l’usage. Si la Baleno est convaincante, c’est notamment dû à son poids réduit qui ne dépasse pas les 935 kg avec cette motorisation. À titre de comparaison, c’est 100 kg de moins que la Swift, plus courte de 15 cm. Malgré ce tableau plutôt positif, la Baleno a toutefois du mal à rivaliser avec les références du segment. Ainsi, elle se révèle moins agréable à conduire qu’une Clio ou qu’une 208, cette dernière se montrant nettement plus vive. Finalement, le plus gros défaut de la Baleno est son confort. Les sièges ne sont, en effet, pas assez rembourrés. Les saignées se font parfois durement sentir. L’amortissement est souple mais arrive tout de même bien à endiguer les mouvements de caisse. Au final, le bilan est route est moyen.
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