2. Toyota Yaris (2024) - Sur route : des faiblesses toujours présentes
Comme à chaque fois qu’un constructeur promet des améliorations notables sur ses nouveaux modèles, c’est-à-dire à chaque fois que l’un d’entre eux présente une nouveauté, il nous tarde de le prendre à son propre jeu. Aussi, à peine avions-nous les clés de cette Yaris en mains que nous nous mettions à la recherche d’une route capable de mettre à l’épreuve cette nouvelle motorisation 130h.
L’élue du jour prendre la forme d’un axe alternant courbes sinueuses et longues lignes droites. Les premières vont nous permettre de constater que le châssis de cette Toyota n’a pas pris une ride. Le train avant est toujours très bien guidé, d’autant que la direction se révèle ni trop ferme, ni trop souple. Aucune amorce de glissade n’est à signaler dans les virages abordés rapidement et, ce, sans que les aides à la conduite n’aient à intervenir. Le verdict est donc sans appel : la Yaris est parfaitement sécurisante à conduire.
Les secondes se révéleront être un terrain plus cruel pour notre monture. En effet, elles incitent à presser au maximum la pédale d’accélérateur afin de vérifier, ou pas, les progrès promis par le constructeur. S’agissant des accélérations, ils sont certes réels, mais un conducteur lambda ne constatera pas de changements marqués par rapport à la 116h. Le constat est similaire s’agissant du niveau sonore à bord. Il est un tout petit peu moins élevé lorsque l’on sollicite la mécanique, mais il demeure plus conséquent que chez les rivales de cette Toyota. Sur les voies rapides, ce ronronnement permanent est vite fatigant. Pas sûr, donc, que la Yaris 130h est la carrure de petite routière promise par la marque.
Il y a néanmoins un point sur lequel tout le monde sera d’accord : le confort. L’amortissement est très bien calibré, ce qui fait qu’il n’y a vraiment que les grosses déformations du bitume qui soient ressenties par les occupants de l’auto. À l’avant, les sièges sont plutôt moelleux mais ne sacrifient pas pour autant le maintien. En revanche, sur la banquette, on pestera contre la fermeté excessive de l’assise et la disposition trop verticale du dossier.
Comme toutes les Yaris hybrides avant elles, ce millésime 2024 donne le meilleur de lui-même en ville. D’abord parce que son gabarit mesuré et sa maniabilité sont idéaux lorsqu’il s’agit de se faufiler dans une ruelle ou dans un emplacement de stationnement. Ensuite parce que la mécanique essence n’est alors que très peu sollicitée. En adoptant une conduite douce, la Yaris se déplace sur la seule énergie électrique entre la moitié et les trois quarts du temps. Résultat, la consommation est des plus limitées. Lors de notre essai, nous sommes parvenus à rester sous le seuil des 4 l/100 km. Si la Yaris est très peu assoiffée en ville, elle reste, en toutes circonstances, l’une des plus sobres de sa catégorie avec un relevé en usage mixte durant notre essai d’à peine 5,5 l/100 km.
Terminons tout de même par un point fort agaçant : certaines des aides à la conduite très intrusives. Si, une fois n’est pas coutume, ce n’est pas le cas de l’aide au maintien dans la voie, l’avertisseur de dépassement de la limitation de vitesse est plus qu’exaspérant puisqu’il ne tolère quasiment aucun km/h en trop. Heureusement, il est déconnectable. Mais y parvenir impose de se plonger dans les méandres des menus et sous-menus de la tablette tactile. Ce manque de simplicité lorsqu’il s’agit de se repérer dans ce système d’infotainment est, d’ailleurs, un point noir en matière de sécurité, car le manipuler en roulant impose de trop longues secondes sans regarder la route. Dommage car, par ailleurs, les progrès réalisés par rapport au précédent écran sont réels. La définition de l’image est largement meilleure et les fonctionnalités se révèlent plus modernes.
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