2. Sur route : l'autonomie réelle importante
L’e-Soul reprend les motorisations et les batteries de son grand frère, le e-Niro. A savoir, une version de 136 ch affichant 276 km d’autonomie (cycle d'homologation WLTP) et la seconde, celle de notre essai, de 204 ch revendiquant une autonomie WLTP de 452 km. Cette offre fait du Kia e-Soul l’un des rares de la catégorie des « généralistes » à proposer une si forte autonomie.
Pour parvenir à un tel score, Kia a apporté quelques modifications à la composition chimique de la batterie en lithium-ion polymère de 64 kWh. De plus, cette dernière est assez grande pour assurer une réserve d’énergie généreuse sans faire exploser le tarif du véhicule. Elle est aussi refroidie par eau, ce qui lui permet de mieux supporter les charges rapides successives et les vitesses élevées. A l’inverse, pour faire face aux problèmes de froid, en période hivernale, où l’autonomie se dégrade plus rapidement, Kia l’a équipée d’un système de préchauffage.
Notre essai réalisé sur la journée en périphérie de Francfort ne nous pas permis de tester avec fiabilité l'autonomie. Toutefois, au regard de notre consommation moyenne relevée de 17 kWh/100 km en conduite normale sur un parcours mixte avec toutes les fonctions de confort en marche (chauffage, musique, etc.), avec une température extérieure de 6°C, l’autonomie réelle était de 376 km, ce qui reste un excellent score. L’autonomie annoncée de 452 km est donc facilement réalisable dans des conditions d’utilisation plus favorables. Mieux, si vous avez l’âme d’un éco-conducteur, vous pourrez même « exploser » ce score grâce à un système qui permet d’engranger des kilomètres supplémentaires.
En effet, le Kia e-Soul est équipé d’un système de récupération d’énergie dont la puissance est modulable via deux palettes situées au volant. Le mode le plus fort sert littéralement de frein. Il permet au conducteur de se passer de la pédale du milieu et de récupérer un maximum d’énergie pour ainsi accroître l’autonomie du véhicule. On se prend très vite à ce petit jeu puisque l’ordinateur de bord affiche après chaque trajet le nombre de kilomètres sauvés.
En ville, le silence de fonctionnement de l’électrique est un argument non négligeable. Toutefois, l’e-Soul émet un sifflement destiné à signaler sa présence aux piétons qui peut agacer sur la durée. Avec l’équivalent de 204 ch sur le train avant, le coréen offre des accélérations qui laisseront de nombreux concurrents thermiques à l’arrêt. Le couple maxi (395 Nm) est proche de celui d’un diesel. A la différence, celui-ci est disponible instantanément, ce qui offre au conducteur une sacrée marge de manœuvre dans les situations les plus délicates : départ arrêté, voie d’insertion sur autoroute, dépassement sur nationale, etc. Les accélérations ne sont pas aussi violentes qu’au volant d’une Tesla, certes, mais l’exercice du 0 à 100 Km/h est tout même accompli en 7,9 secondes, ce qui est plutôt honorable pour un véhicule de 1 680 kg à l'aérodynamisme d'armoire normande.
La position de conduite, très haut perchée, nous a particulièrement déplu. D’autant que les réglages du siège n’offrent que peu d’amplitude en hauteur. Les ingénieurs ont abaissé le centre de gravité du Soul de quelques millimètres au profit de la tenue de route et revu la direction pour de meilleures sensations. Le coréen s’avère plaisant et très facile à conduire à basse vitesse, d’autant qu’il offre une excellente visibilité périphérique. Sur les grands axes, il paye son design très cubique dès qu’un vent de travers pointe le bout de son nez. Enfin, sur réseaux secondaires, le poids important, les suspensions souples et la direction aseptisée rappellent que ce véhicule est conçu en premier lieu pour le marché nord-américain. Et ce malgré la présence des différents modes de conduite (Eco, Eco+, Normal et Sport) influant sur la réactivité du moteur et de la direction.
Kia a doté son modèle d’une grande quantité d’aides à la conduite avec par exemple de série sur notre version d’essai l’aide au maintien dans la voie, la conduite automatique dans les embouteillages, une caméra de recul, etc.
Bonne nouvelle pour les stressés de la recharge, puisque l’e-Soul est équipé d’une prise de charge rapide (Combo 2 CSS) qui lui permet de récupérer deux tiers de la charge (de 20 à 80%) en à peine 40 min. L’e-Soul propose également, intégré à son système multimédia, une application gratuite pendant 7 ans qui recense les stations de charge à proximité, leur compatibilité, et tout un tas de fonctionnalités (cf point high-tech page suivante).
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