Suzuki Ignis (2020) : l’urbaine en chaussures de rando
Restylée de frais, la petite japonaise n’a rien perdu de son charme dévastateur et cultive avec ambiguïté sa ligne baroudeuse et sa fonction plutôt urbaine. Mais sa mise à jour ne gomme pas son manque de confort en se contentant d’une chirurgie esthétique minimaliste et de petites transformations mécaniques. Essai de la version 1.2 Dualjet 83 ch.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,9/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Version restylée
Citadine
À partir de 16 900 €
Impossible de la louper. À l’entrée du Mondial de l’automobile 2016, elle se pavanait sur le stand Suzuki et faisait sensation. C’était gagné : les fans de kei cars japonaises -ces petites autos courtes, hautes et étroites - étaient en pâmoison et les amoureux de micro SUV différents ont été pris de passion. C’est toute l’ambiguïté de ce drôle d’engin : une ligne qui donne des goûts d’escapade avec un look plus 4x4 pur et dur que purement SUV, sur une mécanique qui réserve l’auto à la ville et sa périphérie. Elle revient aujourd’hui après quatre ans de commercialisation et d’un joli succès pour un restylage logique de mi-carrière. Et les Japonais ont enfoncé le clou de cette ambiguïté, puisque, après tout, elle leur a plutôt réussi.
Les éléments qui ont façonné son succès, comme les trois coups de griffe sur son profil arrière sont toujours présents. Mais ce lifting de mi-carrière renforce le côté baroudeur de l’étrange crossover, avec une calandre qui se pare de chrome, en reprennent les U qui forment le contour des feux de jour. L’opération est plutôt réussie et évite l’ostentatoire et le mauvais tuning. À l’arrière aussi, la touche off-road est renforcée par un sabot de couleur gris, enchâssé dans un bouclier désormais aux couleurs de la voiture. Une avancée esthétique, mais une reculade pratique, car un bon vieux bouclier noir évite quelques rayures malvenues et souvent inévitables dans les stationnements urbains. Ces quelques maquillages sont bien les seules modifications extérieures de cette Ignis 2020. Intrigué, on se précipite à l’intérieur, en espérant être bluffé par le changement. La nouveauté est bien là, sous la forme de fonds de compteur modifiés. Ce sont désormais des cercles gris qui officient, en lieu et place des mêmes en noir. C’est peu ? c’est très peu.
Heureusement, l’Ignis conserve l’essentiel et c’est ce qu’on lui demande. Elle décroche toujours la palme d’or de l’habitabilité. Dans ses 3m70, le plus petit SUV du marché parvient à offrir aux passagers arrière une place royale pour caser leurs jambes, même grandes, grâce à une banquette coulissante. Une opération rendue possible en sacrifiant le coffre ? Pas vraiment. Reculée à fond, la banquette (séparable en deux) préserve une malle de 267 litres. Évidemment, on n’est pas dans les records du segment, mais la taille de cette soute reste très honorable.
La qualité de fabrication des éléments de cet habitacle l’est tout autant. Malgré les plastiques durs, l’assemblage est à la hauteur des productions Suzuki, toujours réussi. Évidemment, on aurait bien aimé que l’écran profite de ce millésime 2020 et devienne un peu plus grand. On repassera et on se contentera du 7 pouces disponible depuis fin 2016.
Chiffres clés *
- Longueur : 3,70 m
- Largeur : 1,69 m
- Hauteur : 1,59 m
- Nombre de places : 4 places
- Volume du coffre : 204 l / 1100 l
- Boite de vitesse : Méca. à 5 rapports
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : 98 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Août 2019
* A titre d'exemple pour la version III 1.2 DUALJET HYBRID PACK.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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