Plus court d’une douzaine de centimètres que le Berlingo, le Kangoo est légèrement plus haut (1,83 contre 1,80 m). Si l’habitabilité se vaut, le Berlingo conserve l’avantage en volume de chargement. Les rares plus du ludospace Renault proviennent de sa porte (3e puis 4e) supplémentaire, voire de son look plus décontracté. Position de conduite et confort des sièges se valent. L’insonorisation est assez nettement perfectible sur les premiers mois de vie du modèle. Le niveau sonore reste toutefois supérieur à celui d’une Clio à motorisation identique, en raison de la caisse de résonance plus importante et de l’aérodynamique pénalisante, à peine meilleure que celle du Berlingo (y compris les grands rétros là encore). Les bruits de roulement et du mobilier paraissent également un peu plus présents. Les aspects pratiques (petits rangements, appuis-tête arrière non rétractables…) sont un peu moins soignés qu’à bord du multispace. La finition est aussi en léger retrait, surtout sur le premier millésime (1998). L’équipement de série est un peu plus fourni que pour le Berlingo sur les versions hautes. Evitez les exécutions RNA et RNE indigentes.
Le freinage se montre à la hauteur comme pour le Berlingo, mieux encore avec l’ABS optionnel qui adopte le répartiteur EBV au printemps 1998.
La version Pampa trop chère en occasion
Le comportement routier se situe un fifrelin en-dessous de son rival, sans doute en raison d’un roulis un peu moins bien maîtrisé. Cela induit une agilité moins bonne en virage et une tenue de cap sur autoroute plus sensible au vent traversier, surtout pour le Pampa aux suspensions renforcées et à la hauteur rehaussée de 5 cm soit une garde au sol de 18 cm à pleine charge (celle du Kangoo normal à vide). Le Pampa se différencie de plus par sa tôle de protection en acier sous le moteur et la sellerie intérieure spécifique (base de finition RTE). Peu diffusé, il se paie anormalement cher en occasion.
Un bon rapport performances-consommations
Plus léger d’une bonne centaine de kilos à nombre d’ouvrants identiques, le Kangoo offre un meilleur rapport performances/consommations à motorisations comparables. Le moteur de base 1.2 D7F, né sur la Clio I début 96, au fonctionnement relativement discret, à la souplesse agréable et à la consommation faible, procure un agrément suffisant en ville mais ne permet pas de longues étapes en-dehors. Ses performances limitées ne permettent pas de dépasser facilement sur route. Restez à l’écart de la version 1.2 GPL dont la consommation est élevée (jusqu’à + 40 % ) et la fiabilité perfectible. La version 1.4 de 75 ch est un peu moins prisée et plus rare sur le marché de l’occasion. Elle constitue néanmoins un compromis acceptable pour une utilisation ville/route et un bon choix par rapport au Berlingo de même cylindrée.
Même verdict pour les récents 1.6 16V permettant une vraie polyvalence d’usage, avec un avantage au moteur Renault un peu moins marqué qu’en 1.4. En Diesel, le 1.9 D est très répandu sur le marché de l’occasion, mais apparaît trop cher au vu de ses pâles et bruyantes prestations. Reste le DTi de 80 ch adopté à l’automne 99, aussi sobre et performant que le HDi, mais d’un fonctionnement moins discret. De plus, son couple commence à mettre à mal le train avant, sans qu’on puisse qualifier la motricité de franchement défaillante. Cette version DTi reste, comme la HDi du rival, excessivement cotée. Préférez les versions essence tout aussi robustes et bien plus abordables. Pas de gros problèmes de fiabilité qui n’aient fait l’objet de rappels en concessions.
Caractéristiques
Kangoo 1.2 à moteur 1149 cm3, 60 ch à 5250 tr/mn, 93 Nm à 2500 tr/mn ; performances : 142 km/h, 400 m DA en 20,2 secondes ; quatre degrés de finition en 1.2 : RNA, RNE, RTA et RTE, finition RTA supprimée au printemps 99, direction assistée en série sur toute la gamme à partir de juillet 99. ABS en option. Consommation selon normes (urbaine/route/mixte) en litres aux 100 km : 8,2/6,0/6,8 ; réelle estimée : 7,9.
Le Renault Kangoo en bref : 4 ou 5 portes (à partir d’octobre 1999) ; transmission : aux roues avant, 5 vitesses ; longueur : 3,99 m ; coffre : 600 à 2600 litres. Commercialisée en octobre 1997 avec 1.2, 1.4 et 1.9 D, versions Pampa tout chemin en mai 1998, 1.4 automatique et 1.9 DTi en novembre 1999, 1.6 16V en juin 2001 et 4x4 en septembre 2001.
Qualités :
moteur sobre et relativement souple suffisant en ville, confort de suspension, freinage, comportement routier sûr, habitabilité, capacité et accès coffre, accès aux places arrière.
Défauts :
équipement pauvre en base, insonorisation très perfectible avant juin 98, finition parfois légère et quelques matériaux bon marché à l’intérieur, moteur 1.2 trop juste hors de la ville, cote élevée.
Conclusion
A part les évolutions concernant la facilité d’accès et les motorisations au gré des saisons, il n’y a pas de raisons fondamentales de préférer l’un à l’autre malgré les légers avantages du Berlingo en matière de comportement/confort et fiabilité/vieillissement.
A moins que plus frivolement, la ligne de l’un ou la décoration intérieure de l’autre emporte votre adhésion. Ainsi notre tiercé gagnant place le Berlingo HDi en tête pour un usage polyvalent et assidu, le Kangoo 1.2 (ou 1.4 automatique) pour la ville en seconde position et sur la troisième marche du podium le Kangoo 1.4 (voire le récent 1.6 16V si le budget le permet) en utilisation mixte "légère".
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