Renault Clio R.S R3 : 85000€ HT montée



Nous n’avons pas piloté la Clio R3, nous l’avons copilotée. A dire vrai, nous avons surtout servi de lest d’équilibrage car seuls quelques gloussements sont sortis de mon larynx durant l’aller retour. Assis à droite (et bien en dessous) de Kris Princen, j’ai pu apprécier la finition (absente) du dessous de la planche de bord, les pieds, et le coude droit de Kris mais certainement pas le paysage. Mais comment font les copilotes ?


L’auto qui pète


Clio R3 est un beau bébé, plein de technologies, qui de l’intérieur ne ressemble plus à la Clio R.S qu’elle semble être de l’extérieur. Elle n’a plus rien à voir, non plus, avec la Twingo R1, l’écart entre les 2 étant comblé par la Twingo R2 (160 ch et 180 Nm, boîte à crabots, jantes 16’’, autobloquant, amortisseurs réglables) absente du test. Clio R3 utilise le même moteur que la Clio R.S de série mais au lieu des 203 ch et 215 Nm de couple, elle tourne autour de 250 ch à 7800 tr/mn et 245 Nm à 5400 tr/mn de couple. Pas de quoi se cogner le casque dans le baquet non plus !

L’accélération est d’ailleurs plus bruyante que réellement saisissante alors que la déflagration qui ponctue chaque passage de rapport est effrayante pour les spectateurs mais quasiment inaudible à l’intérieur où règne un dépouillement racing. Au centre de l’auto, comme un symbole, se dresse dans une rectitude remarquable le manche du frein à main hydraulique. Mais point d’ellipse ici, c’est simplement le meilleur endroit pour l’actionner et dieu sait que les rallymen ne s’en privent pas. Le levier de vitesse de la boîte séquentielle Sadev 6 rapports à crabots est lui aussi idéalement positionné près du volant. Un autobloquant garantit la motricité, importante pour le chrono, tandis que sur ce parcours peu sélectif, il est impossible de jauger la suspension et les amortisseurs Ohlins réglables. Par contre, l’amélioration du freinage (disques 330 mm et étriers 4 pistons Brembo à l’avant, 274 mm à l’arrière) se mesure à la violence du ralentissement qui vous fait voir d’un peu plus près encore le dessous du tableau de bord. La poupe est très mobile mais les réactions sont là aussi progressives alors que l’usage du frein à main semble d’une facilité déconcertante.


Châssis

Type :monocoque acier, arceau Matter soudé

Eléments aérodynamiques :extracteurs et diffuseur arrière

Moteur

Disposition :transversale avant

Type :Renault F4R RS – 4 cylindres 16 soupapes – 1998 cm3

Alésage x course :82,7 x 93 mm

Alimentation / allumage :gestion intégrale Magneti Marelli – boîtier SRT

Puissance maxi :170 kW (250 ch) à 7 800 tr/min

Couple maxi :245 Nm (25 m.kg) à 5 400 tr/min

Régime maxi :7 800 tr/min

Transmission

Type :traction

Boîte de vitesses :Sadev 6 rapports AV + marche AR, séquentielle à crabots

Commande :joystick au volant

Différentiel :autobloquant type ZF à glissement limité (disques et rampes)

Embrayage :mono-disque à commande mécanique

Trains et suspensions

Avant :pseudo-McPherson, amortisseurs Öhlins réglables, ressorts Masselin

Arrière :bras tirés, amortisseurs Öhlins réglables, ressorts Masselin

Freins

Avant :disques ventilés ø 330 mm (asphalte) ou ø 275 mm (terre) et étriers 4 pistons monoblocs Brembo

Arrière :disques pleins ø 274 mm et étriers simple piston monoblocs

Frein à main :hydraulique

Roues

Jantes :Speedline monoblocs aluminium 7x17’’ (asphalte) et 6x15’’ (terre)

Pneumatiques :Pirelli RX 200/625-17 (asphalte) et Pirelli K 195/70R15 (terre)

Dimensions, poids et capacités

Longueur :3 986 mm

Largeur (hors tout) :2 020 mm

Hauteur :1 480 mm

Empattement :2 585 mm

Voies avant-arrière :1 560 - 1 541 mm

SCx :0,77

Réservoir carburant :55 litres

Poids à vide :1 080 kg mini