Vous vous apprêtez à acheter votre première voiture et l’idée de conduire une petite auto classique ne vous enthousiasme pas ? Caradisiac vous a déniché trois découvrables pour la frime, trois petites vitaminées pour le plaisir et trois routières pour partir entre copains. Dans vingt ans, vous vous en souviendrez avec tendresse.

Le mythe de la première voiture

Il y a trente ans, la première voiture que se sont payée nos parents, a été le plus souvent une 2 CV, une R4 ou une Coccinelle. Avec un peu plus de chance, ce fut une Autobianchi A 112, une 204 ou une Mini. Certains ont opté pour une solution plus aléatoire, en travaillant au corps leur père, bien avant l’obtention du papier rose. Ils ont émis l’idée qu’il puisse prêter la 404/504 ou la R16/R18 familiale (en fait, SA voiture) un jour pour se rendre à un examen, puis pour une soirée et par la suite un week-end. Ils en sont arrivés à institutionnaliser ces emprunts et en fin de compte à racheter à vil prix, ou mieux récupérer "gratos", l’automobile familiale au moment où les parents en changeaient.

Trouver aussi excitant que la "béhème à papa"

Cette pratique s’est intensifiée au fil des ans avec la multimotorisation croissante des ménages, qui a doublé en France en vingt ans (16,5 2.023961e+10n 1980 et 30 1.591445e-314n 1999). Mais les enfants récupèrent maintenant le plus souvent la voiture de maman, bref une citadine du genre Twingo ou une petite polyvalente comme la Saxo ou la Polo.

C’est mieux que rien mais moins excitant que la «Béhème à papa». Bien que là, côté budget, il faut assurer…

La majorité des jeunes permis achètent encore leur première voiture avec leurs propres deniers, même si là encore, les parents qui le peuvent mettent la main au porte-monnaie pour une rallonge, afin d’éviter que leur progéniture ne circule dans un tombeau roulant (s’ils n’ont pas pensé à cet argument, amenez-le délicatement sur le tapis).

Vous voilà à la tête d’un pécule entre 20.000 et 50.000 F pour l’achat de votre première ou deuxième voiture, mais laquelle choisir ? Pas trop tarte ou ennuyeuse, pas trop dispendieuse en entretien, en assurance et à la pompe, pas trop lâcheuse… Le choix reste bien plus vaste que du temps des parents. Nous en avons profité pour sortir des sentiers battus dans notre sélection. Sur les 9 modèles passés au crible (3 découvrables, 3 petites ludiques, 3 spacieuses), toutes ne sont pas forcément très raisonnables, côté assurance pour un permis de moins de 2 ans ou au poste carburant, mais toutes distillent un réel plaisir au volant, chacune à sa façon.

Dans tous les cas, établissez, avant de vous décider, un budget prévisionnel détaillé. Achat, assurance, stationnement et consommation sont des postes faciles à cerner. Le coût d’entretien est plus aléatoire. Pour une voiture âgée d’environ 6-7 ans, il faudra généralement compter sur une dépense minimale de 25 centimes du kilomètre pour une petite, jusqu’à parfois plus de 60 centimes pour une grande (ou sportive) entre l’entretien courant et les réparations plus ou moins prévisibles.

Notre sélection comprend des modèles relativement courants en France, offrant l’avantage en cas de gros pépin de pouvoir se rabattre facilement sur des pièces de récupération. Au total, pour une douzaine de milliers de kilomètres par an, il paraît difficile de descendre sous un budget de fonctionnement (assurance au tiers, carburant et entretien) de 13.000 F, achat, amortissement et dépréciation du véhicule exclus. Il monte aux environs de 24.000 F pour les autos les plus coûteuses de notre sélection. Chère voiture… Pour sortir des sempiternels choix proposés aux jeunes conducteurs (et conductrices) entre Super Cinq Five, Peugeot 205 Junior ou Renault Clio de base, Punto du même métal, propositions éminemment raisonnables mais pas des plus excitantes, voici une sélection d’autos plus passionnantes et pas exagérément coûteuses à l’usage qui conviendront à un large éventail d’utilisation.


Avertissement

Les plus perspicaces auront remarqué que notre sélection comporte une forte proportion de propulsions. Comme aucune d’entre elles n’embarque d’aide électronique à la conduite comme l’ESP (contrôle de trajectoire, autrement dit l’anti-sortie de route), ces autos demandent quelques notions qui ne sont généralement pas apprises à l’auto-école. Il est donc chaudement recommandé de suivre un complément de formation sous forme de stage de pilotage pour appréhender les phénomènes de transfert de masse et apprendre à contrôler une dérobade du train arrière. Un apprentissage, bénéfique également aux futurs conducteurs de "traction", coûte généralement entre 1.500 et 4.000 F selon sa durée (1 à 3 jours), son contenu et le véhicule-école retenu. Loin de vous prendre pour "Schumi", vous en ressortirez un peu plus conscient de vos limites et de celles de votre monture comme des pièges de la route, donc infiniment plus responsable et prudent. A cet effet, Caradisiac vous présente dans son numéro 23 un Tour de France des écoles de conduite.

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