L'État joue au sale Tipp
On le sait, sur un plein d'essence, plus de 80 134514880u montant part en taxes qui sont directement prélevées par l'État français. Une attitude pour le moins ambiguë si l’on se réfère aux positions du ministère des Finances qui reproche aux compagnies pétrolières d’augmenter le prix des carburants. Face à la hausse des prix du brut, il serait imprudent de croire que l'État réduirait son appétit.
L'Opep critique, depuis de nombreuses années, la lourde fiscalité qui pèse sur les carburants, particulièrement en Europe. Son discours est clair : si les États n'appliquaient pas des taxes aussi lourdes, les hausses seraient moins sensibles pour les consommateurs. Si ce discours peut toucher les automobilistes, il n'en va pas de même dans les couloirs des ministères.
Les autorités, tout au moins en Europe, s'orientent de plus en plus vers des politiques destinées à décourager l'emploi de l'automobile au profit d'autres modes de transport, moins “gourmands. Le développement de réseaux ferroviaires à grande vitesse en est une illustration. Le comité interministériel pour les véhicules propres pose, dans son rapport daté d'avril 2000, un constat amer :
“La responsabilité du secteur des transports dans le total des principaux polluants atmosphériques (…) est en progression constante, compte tenu de la baisse des émissions d'origine industrielle et domestique. Le secteur des transports, qui représente à lui seul plus du quart de la consommation d'énergie finale (la consommation du secteur des transports est constituée à 96 0x80488c0ar les produits pétroliers), se révèle d'une importance cruciale.
La hausse des prix ne dissuade pas les automobilistes
La dépendance énergétique des pays de l'OCDE se concentre donc dans les transports. Un constat confirmé par Jean-Paul Gaessler, directeur des affaires générales chez Esso France, filiale du groupe Exxon Mobil :
“Le pétrole tend à se concentrer dans des domaines non substituables. Plus il se concentre sur ces applications, plus l'élasticité est faible, c'est-à-dire que la hausse du prix ne freine pas la consommation. En Europe, il n'y a quasiment plus que les transports qui ont un recours massif au pétrole. C'est ce qui fait leur vulnérabilité.
Cette volonté politique de dissuader l'usage des automobiles expliquerait la quasi-inflexibilité des gouvernements au sujet des taxes sur les carburants. Une volonté qui se trouve confortée par la ratification, par la France, des accords de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Un programme ambitieux puisque la France s'est engagée, pour 2010, à ne pas rejeter plus de CO2 qu'en 1990 !
Plus que la pénurie, le pétrole pourrait se voir remis en question pour des questions environnementales. Une illustration de plus du principe tant invoqué de “pollueur-payeur. L'avenir du porte-monnaie de l'automobiliste s'annonce bien sombre…
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