Et pour après-demain ?
Toutes les autres filières sont déjà envisageables, à court ou moyen terme, sur le plan industriel. Il existe pourtant d'autres produits à même de remplacer le pétrole, mais là, leur mise en œuvre implique un “saut technologique tel que l'avenir se conjugue à un horizon de quinze à vingt ans.
Le zéro émission avec l'hydrogène.
L'hydrogène est un gaz extrêmement énergétique, mais la catastrophe du dirigeable Hindenburg, en 1937 et, plus près de nous, de la navette Challenger, en 1986, prouve que ce produit peut être potentiellement dangereux. Deux options s'offrent aux constructeurs automobiles : soit on stocke sous pression soit on stocke à froid (réservoir cryogénique à 250 ). De plus, un moteur à pistons alimenté à l'hydrogène est très sensible aux phénomènes de “retour de flamme déjà connus dans le GPL. Ces phénomènes sont destructeurs pour les parties hautes du moteur. Seule motorisation potentiellement à l'abri de ce problème : le moteur à pistons rotatifs Wankel. Aujourd'hui, seul Mazda poursuit la fabrication d'un tel moteur. Reste l'hydrogène pour les piles à combustible.
La pile à combustible ou le retour du pétrole !
Les piles à combustible sont connues dans le domaine de l'espace et du naval. Mais elles sont encore trop coûteuses ou trop encombrantes pour connaître leurs premières applications dans l'automobile. Certes, il y eut d'énormes progrès en quelques années, comme en témoigne le gabarit hors tout des différents prototypes Necar de Mercedes-Benz passés du fourgon MB100 à la Classe A, mais le coût de tels engins reste prohibitif. De plus, cela ne résout pas le problème de la dangerosité du produit. Comment développer un réseau, en quelques années, de stations de ravitaillement en hydrogène ? Pour cette raison, les constructeurs étudient la possibilité de “reformuler le produit en partant de produits pétroliers ! On partirait de méthanol ou d'essence pour en faire, à bord du véhicule, de l'hydrogène. Le monde à l'envers ! On comprend dès lors pourquoi les principaux groupes pétroliers (comme Shell ou Total) investissent la filière hydrogène.
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