Alors, ça gaze le GPL?
Le GPL est une vieille connaissance, apparue en France au cours des années 70 en monocarburation. Il a connu une seconde jeunesse en 1985, lorsque la bicarburation a été autorisée. Mais il faudra attendre 1997 et la baisse de la Tipp sur le GPL pour lui redonner son attrait.
Un succès éphémère puisque le GPL a subi, en 1999 puis en 2000, deux coups du sort : fin 1999, c'est l'explosion d'une voiture GPL incendiée à Vénissieux qui traumatise l'opinion ; en 2000, c'est la valse hésitation du ministère des Transports qui fait rappeler tous les véhicules pour procéder à l'installation d'une soupape de sécurité tarée à 27 bars, puis qui impose, fin 2000, l'homologation aux normes Euro III de tous les véhicules neufs au GPL. Or, aucun kit d'adaptation n'existe à ce jour. À l'avenir, chaque motorisation aura son kit d'adaptation dédié, une évolution rendue obligatoire par la complexité croissante des moteurs en vue de se conformer aux normes de dépollution. Une lacune qui sera bientôt comblée en première monte, avec la commercialisation prochaine de véhicules correspondant à cette exigence.
Parmi les offres à venir prochainement, la Renault Twingo suivie de la Clio et de la Mégane, toutes aux normes Euro III. Saab propose déjà une option “première monte décalée sur ses motorisations, mais du fait du postmontage, on ne peut bénéficier de la prime de 10 000 francs pour l'acquisition de véhicules GPL. D'autres constructeurs ont beaucoup misé sur le GPL, particulièrement ceux qui ne disposent pas de motorisations Diesel : il s'agit des marques coréennes et de Subaru. Volvo s'y est intéressé un temps, avant de s'en détourner.
Le GPL et l'occasion
Sur le marché de l'occasion, le GPL laisse une impression mitigée chez certains vendeurs : “Une voiture au GPL, c'est la roulette russe. Soit on a le client qui cherche une auto GPL et on est sûr qu'elle est vendue, soit on est bon pour la garder six mois en stock. De plus, les clients cherchent davantage une adaptation usine, plutôt qu'une transformation ultérieure. Bref, l'avenir commercial du GPL reste à assurer, que ce soit sur le marché du neuf ou de l'occasion. En revanche, la filière est bien établie en matière de distribution. Il reste quelques “zones d'ombre, en Auvergne notamment, mais ce sont des cas isolés. Il y a, à ce jour, plus de 1 600 postes de ravitaillement GPL. Après une vague de réouvertures, les pétroliers sont toutefois plus prudents depuis deux ans, ce qui pourrait ralentir considérablement le développement du réseau de stations GPL.
Un atout environnemental
Pourtant, le produit est bien connu, le GPL est directement issu du mélange de butane et de propane, deux sous-produits du pétrole dont les compagnies ne savaient que faire. Le comité interministériel précise, à propos du GPL :“Quant au GPL, s'il ne représente pas véritablement une énergie en rupture avec les produits pétroliers, il constitue néanmoins une opportunité de valoriser les ressources, notamment le butane largement excédentaire en France.Le principal atout du GPL est d'ordre environnemental, un argument réellement présent sur les véhicules de première monte, mais, hélas ! moins garanti sur ceux de seconde monte. Le gain sur les émissions de CO2 se chiffre aux environs de 10 %.0
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