En bref

Monospace 5 + 2 places

Essence 160 et 240 ch

Diesel 120/150/180/210 ch

Coffre : 630/700 litres en 5 places

2 020 litres sièges des rangs 2 et 3 repliés

De 33 600 à 42 300 €

Pour ne pas punir les papas -et les mamans- qui aiment conduire, Ford a eu la bonne idée il y a bientôt dix ans de dédoubler l’offre du Galaxy : proposer à côté d’un grand monospace volumique une variante à l’allure et aux prestations routières plus dynamiques. Bien lui en a pris. Ford a vendu plus de 400 000 unités du S-Max en Europe depuis son lancement en 2006. Cela malgré la baisse continue du créneau des grands monospaces depuis cette époque au profit des SUV familliaux dans la veine du Hyundai Santa Fee. Il a continué à bien se vendre après son restylage de début 2010 pourtant assez succint. Ces deux dernières années, ses ventes en France restaient stables autour de 2 500 unités par an, sur un marché des grands monospaces qui en totalise moins de 12 000. Elles sont beaucoup plus flatteuses que celles du Galaxy (888 unités en 2014, 1 149 en 2013), et leur érosion bien moindre. Si le S-Max comptabilisait environ 1 400 immatriculations de moins que l’Espace IV l’an dernier, c’était toutefois un millier de plus que le Volkswagen Sharan renouvelé en 2010.

Cette bonne santé commerciale se double d’une remarquable taux de fidélité pour une Ford : 2 acheteurs sur 3 de S-Max ne veulent pas passer à un modèle concurrent. Voilà qui a incité les concepteurs du nouveau à rester proche du modèle originel : c’est bien connu, on ne change pas une équipe qui gagne. Cela dit, la continuité se retrouve malheureusement dans la masse de l’engin, qui n’a pas fait la moindre cure d’amaigrissement. C’est l’une des rares faiblesses notables du S-Max.


On prend le même et …

Essai vidéo – Ford S-Max : lourde succession

Si les commandes sont déjà ouvertes, la commercialisation effective du S-Max de seconde génération n’interviendra qu’en septembre 2015. A équipement équivalent, les tarifs sont supérieurs de 5 000 € à ceux d’une Mondeo. Cela pour les versions 7 places, sachant que l’option négative « omission de la troisième rangée » entraîne une baisse de prix de 750 €. Les tarifs vont de 33 600 € pour le 2.0 TDCi 120 ch et le 1.5 à essence de 160 ch en finition d’accès Trend, à 42 300 € pour la version à finition haute Titanium 2.0 TDCi 180 ch à boîte PowerShift et transmission intégrale i-AWD. L’augmentation des prix est raisonnable par rapport à l’ancien, compte tenu des divers progrès enregistrés, de l’équipement en particulier. Bien sûr, le S-Max se veut technologiquement à la page en reprenant la plupart des récents moteurs de la Mondeo, ainsi que ses aides à la conduite comme le système de détection piéton, mais aussi des nouveaux systèmes inédits chez Ford comme le limiteur de vitesse intelligent et une caméra avant à vision 180° qui permet par exemple de sortir en toute sécurité d’un garage ou d’un porche sans grande visibilité.

Au dessus d’un BMW Série 2 Gran Tourer, d’un Citroën C4 Grand Picasso, d’un Ford Grand C-Max ou d’un Peugeot 5008, tous quatre à moins de 4,60 m de long, la concurrence se raréfie. Il y a surtout le Seat Alhambra 2, restylé ce printemps, tout comme son quasi-jumeau le Volkswagen Sharan 2, mais son rival le plus proche et le plus sérieux risque bien d’être le Renault Espace V . Tous trois affichent 4,85 de long, soit 5 centimètres de plus que le S-Max. Ce dernier s’allonge de trois centimètres supplémentaires par rapport à son prédécesseur (huit centimètres de moins que la Mondeo), s’élargit de presque 4 cm (près de 1,92 m contre 1,88m auparavant), soit un à quatre de plus que ses rivaux, tandis que la hauteur reste stable à 1 658 mm (1,68 m pour Espace et 1,71 m pour le binôme Alhambra/Sharan). Ces dimensions participent au look plus sportif que celui de ses comparses. Si on a l’impression de quelques pièces communes avec l’ancien, notamment pour les parties vitrées, tout serait nouveau. En tout cas, le design extérieur est à notre avis plutôt réussi.

Essai vidéo – Ford S-Max : lourde succession

A l’intérieur, la planche de bord a été épuré mais reste bien plus classique que celle de l'Espace, et surtout la console centrale sobrement redessinée et débarrassée de moultes boutons offre une utilisation simplifiée. La qualités des matériaux est dans l’ensemble satisfaisante, et Ford affirme qu’ils résisteront à l’usage quotidien des familles. On apprécie à coup sûr les nombreux petits et grands espaces de rangement. Bravo aussi pour les sièges bien dessinés, même si on ne retrouve pas ici les excellents « multicontours » disponibles dans la Mondeo. Ils contribuent à une très bonne position de conduite pour tous les gabarits.

L’espace habitable reste très proche de celui du premier S-Max. C’est parfait pour cinq occupants avec les trois sièges indépendants et coulissants du 2e rang de taille identique. Ceux-ci avancés, les deux places du troisième rang restent exigues pour des enfants de plus de 8/10 ans, et d’un accès plus difficiles que sur les monospaces pourvues de portes latérales arrières coulissantes.


Bonne modularité

Sans les deux sièges d’appoint de la troisième rangée, la capacité du coffre en 5 places au bandeau atteint 700 litres, et 630 litres avec ces sièges supplémentaires escamotés dans le plancher. Les 7 sièges prêt à accueillir une grande famille, le constructeur ne donne aucun chiffre, mais il doit rester à peine plus de 250 litres disponibles. A nouveau en 5 places en chargeant jusqu’au pavillon, le volume disponible avoisine 1 000 litres. En 2 places, il culmine à 2 200 litres pour la version à 5 sièges, contre 2 020 litres avec les sept. C’est au global pas mal du tout, proche par exemple de la soute de l’Espace V qui oscille entre 660 et 2 040 litres.


Essai vidéo – Ford S-Max : lourde succession
Essai vidéo – Ford S-Max : lourde succession
Essai vidéo – Ford S-Max : lourde succession

A noter enfin le hayon électrique mains libres emprunté au Kuga.qui s'ouvre ou se ferme par mouvement d'un pied sous le bouclier.