En bref
3 cylindres 1,4 l TDI
90 ch et 230 Nm
Boîte double embrayage DSG7
à partir de 20 860 €
Il était plus que temps que la Polo -sortie en 2009 dans sa cinquième mouture - passe sous le scalpel pour un petit restylage afin de continuer d'être compétitive face à une concurrence en grande majorité bien plus jeune. L'opération qu'elle a subie en milieu d'année dernière tient cependant de l'anecdotique au niveau de l'esthétique, puisqu'il faudra être particulièrement attentif pour remarquer le bouclier redessiné, l'intérieur des phares et feux arrière remodelé ainsi que le nouveau volant et les compteurs de Golf à l'intérieur qui tentent d'amener un peu de gaieté à la planche de bord qui brille par son austérité. C'est parce que les chirurgiens de Volkswagen ont focalisé leur opération à deux niveaux : les mécaniques et les équipements.
Après avoir essayé le 1,2 l TSI 90 lors de la présentation, puis le 1,0 l 75 ch en fin d'année dernière, nous avons cette fois-ci pris le volant de ce qui sera probablement à nouveau le best-seller de la gamme, la version équipée du 1,4 l TDI 90 ch associé ici à la boîte de vitesses à double embrayage DSG7. Ce trois pattes pousse vers la sortie le quatre cylindres 1,6 l TDI de puissance similaire qui avait été lancé en même temps que la Polo 5 il y a six ans. Ce dernier prend donc une retraite bien méritée et ne sera pas regretté, puisque lors de son essai fin 2013, nous l'avions trouvé rugueux et gourmand. Mais le « nouveau » moteur aura peut-être un goût de déjà-vu pour certains d'entre vous : trois cylindres donc, 1 422 cm3, 90 ch et 230 Nm, c'était l'exacte description de ce qu'on pouvait trouver par exemple sous le capot d'une… Audi A2 sortie en 2000. Il a cependant (et heureusement) été profondément revu depuis, avec notamment passage d'une culasse de six à douze soupapes, système Start&Stop et récupération d'énergie au freinage. Il émet désormais seulement 88 g/km avec la boîte mécanique à cinq rapports, et 92 g avec la DSG7, contre 116 g/km à l'époque et 109 g/km pour le 1,6 l TDI qu'il remplace. Ce dernier présente aussi les mêmes spécificités et, si la plage de couple reste la même, de 1 500 à 2 500 tr/min, la puissance maximum est atteinte 700 tr/min plus tôt. Même si la cylindrée unitaire augmente, passer de quatre à trois cylindres permet aussi de gagner du poids, 67 kg selon la fiche technique, pour arriver désormais à 1 090 kg. Ces progrès se ressentent au chronomètre, avec un 0 à 100 km/h annoncé en 10,9 s contre 11,5 s précédemment.
La perte d'un piston et d'une bielle s'entend parfaitement dès le démarrage, avec le bruit plus rauque typique du trois cylindres très présent à froid et pas beaucoup moins une fois arrivé à température, mais aussi les vibrations qui vont avec, ce qui ferait presque regretter le vieux 1,6 l qui n'était pourtant pas le champion de la discrétion. Le 1,4 l se montre cependant plus vif à bas et moyen régimes, mais, malgré une zone rouge commençant à 5 000 tr/min, s'essouffle avant 4 000 tr/min. Heureusement, la DSG7 parvient parfaitement à dissimuler cette faiblesse en changeant tôt ses rapports, mais le mode Sport, bien souvent inutile et ici particulièrement, vend la mèche en tirant inutilement dans les tours. Le juge de paix sera finalement la consommation : nous avions constaté une consommation mixte de 4,9 l/100 km (4,3 l annoncés) avec le 4 cylindres et nous sommes descendus à 4,5 l/100 km (3,5 l annoncés) avec le 3 cylindres, ce qui est une valeur tout à fait respectable.
Aucun changement n'a été effectué au niveau du châssis, on garde donc un compromis allant plus vers le confort que la précision, avec une tenue de route sûre, mais les amateurs de voiture ludique iront vers la concurrence.
Notre modèle d'essai en finition Confortline (le deuxième niveau) reçoit de série la climatisation, le Bluetooth, les jantes alliage en 15 pouces, le système multimédia CD/MP3 avec écran tactile de 5 pouces, le régulateur de vitesse, les rétroviseurs électriques et dégivrants et le Start-Stop, avec récupération de l’énergie au freinage. Mais l'équipement de la petite Polo s'enrichit de plus en piochant dans la banque de la grande sœur Golf avec l'arrivée d'une alerte anti-endormissement et d'un dispositif de freinage anti-multicollision en série, d'un régulateur de vitesse adaptatif associé à un système de freinage automatique Front Assist (620 €), d'une caméra de recul (290 €), d'un système Mirror Link permettant de piloter directement son téléphone portable (185 € mais imposant le système Composition Media à 185 € aussi), le système de navigation Discover Media (de 580 à 1 025 € suivant le niveau de finition) et les projecteurs bi-xénon (850 €) ou 100 % LED (950 €).
La gamme de prix est également très légèrement restylée, avec des hausses de quelques centaines d'euros suivant les niveaux de finition, la Polo de notre essai en 1,4 l TDI 90 DSG7 Confortline 5 portes étant facturée 20 860 € contre 20 190 € précédemment. Elle se place ainsi directement face à la Peugeot 208 1,6 l e-HDi ETG6 Allure à 20 750 € à l'équipement bien plus généreux, l'ETG6 ne pouvant cependant pas prétendre à l'efficacité de la DSG7. La Renault Clio dCi 90 EDC n'est disponible qu'à partir du 3e niveau de finition (Intens) débutant à 22 650 €.
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