Huit ans après la disparition du duo VW Lupo/Seat Arosa, le groupe Volkswagen revient en force dans la catégorie des citadines, où s'affrontent une quinzaine de modèles. Le trio Volkswagen Up!, Skoda Citigo et Seat Mii y arrivet avec l'ambition d'en devenir le leader.
Lancée en mai 2012 en France, la Seat Mii est commercialisée en six versions 75 chevaux, et huit de 60 chevaux au catalogue, chacune en 3 et 5 portes comme ses proches cousines, la Kia Picanto/Hyundai i10, et la triplette franco-japonaise C1/107/Aygo. Ce qui n'est pas le cas de ses autres rivales, à commencer par la Ford Ka ou la Renault Twingo (uniquement 3 portes) et les Chevrolet Spark ou Fiat Panda livrées seulement en cinq portes.
Qu'apporte de plus ce troisième larron ? Avant tout un prix plus serré que la Up! et que la Citigo, agrémenté de quelques différences d'équipement et d'un traitement cosmétique sur mesure. Les différences de style extérieur entre les trois sont ténues, la Up étant la plus originale avec notamment son hayon entièrement vitré, la Mii la plus racée avec ses projecteurs biseautés et la Citigo la plus fade avec sa calandre traditionnelle.
Le jeu des sept erreurs prévaut également à l'intérieur, cantonné aux tissus, aux couleurs de la planche de bord, aux logos et à quelques détails d'équipement. On retrouve à bord de la Mii une finition dans la très bonne moyenne de la catégorie, avec des assemblages et des matériaux sérieux, y compris les plastiques intérieurs exclusivement durs. Ici pas d'inserts tocs en simili chrome ou faux alu, la simplicité de bon goût et la sobriété prévalent. Seat a prévu une touche de personnalisation avec des stickers comme le kit « Space Invaders » de notre voiture d'essai pour la coque de clef, la planche de bord, les rétroviseurs et la carrosserie proposé au tarif de 90 euros. La planche de bord gris clair (noire sur la finition de base Référence) apporte de la luminosité. Le tissu gris clair du bord des sièges égaye aussi l'habitacle mais il se salit vite, et cela se voit. La partie supérieure de la jante du volant cache les compteurs, quasiment quels que soient le réglage en hauteur du volant et la taille du conducteur. Les sièges avec appuie-tête intégrés ne conviennent pas parfaitement à toutes les morphologies. C'est dommage car la position au volant conviendra aux petits conducteurs comme aux très grands (plus de 1,90 m).
Les cotes d'habitabilité sont exactement les mêmes entre la 3 et la 5 portes. L'empattement long par rapport à ses principales concurrentes (2,42 mètres) permet de proposer un espace convenable pour les jambes à l'arrière pour une auto de 3,56 m de long. En largeur également puisqu'il s'agit d'un modèle uniquement 4 places, sans option banquette 3 places comme pour la Fiat Panda par exemple. En longueur, c'est encore suffisant pour des pré-ados qui toisent à 1,60 m, mais pas beaucoup plus, en l'absence de sièges arrière individuels coulissants comme sur la Twingo. C'est évidemment mieux que pour la C1 et ses cousines 207 et Aygo (3,43 m de long). Idem pour le coffre qui offre un volume de 251 litres, soit pratiquement autant qu’une Nissan Micra (265 litres), qui appartient pourtant au segment supérieur. Ses concurrentes directes se contentent de moins : Ford Ka (224 l), Kia Picanto (225 l), Renault Twingo (230 l ou 165 à 285 l avec la banquette arrière coulissante). Une bonne capacité qui fera oublier la tôle nue -peinte toutefois!- sur les côtés du coffre ou une modularité pas vraiment exemplaire : le dossier de banquette rabattue laisse une aire de chargement avec une grosse marche au milieu, et un volume de 951 litres peu exploitable. Sous le plancher de coffre, on trouve un kit de gonflage électrique, naturellement sans le moindre cric ou manivelle. Sauf avec l'option roue de secours (165/70 R14) à 50 €.
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