La Ford Fiesta occupe la seconde place des ventes européennes derrière la Golf, ce qui en fait un véhicule particulièrement plébiscité. Ford a décidé d’apporter quelques modifications à sa citadine à travers un restylage de mi-carrière. Ce dernier se traduit par une nouvelle face avant (très inspirée du constructeur Aston Martin) et l’apport de nouvelles technologies. La citadine de Ford rafraîchit son look à point nommé pour rappeler sa présence dans un segment en perpétuel renouvellement (Peugeot 208, Renault Clio 4, Volkswagen Polo, Opel Corsa, Kia Rio, Hyundai i20).
En marge de ce renouvellement, la citadine produite à Cologne profite d’un nouveau moteur diesel. Cet inédit 1.5 TDCi de 75 ch (DV5) est le fruit d’une collaboration avec PSA. Il s’agit d’une version dégonflée du 1.6 TDCi. Lancé en primeur chez Ford sur la Fiesta et le B-Max, ce moteur sert d’accès au diesel et remplace avantageusement l’ancien 1.4 TDci de 70 ch.
Qui dit modèle d’accès, dit généralement moteur mollasson. La Fiesta 1.5 TDCi fait figure d’exception. Vivante, voire amusante à conduire, elle tire le meilleur profit de son niveau de puissance. Amplement suffisant pour s’intégrer dans le trafic quotidien et s’autoriser quelques escapades. Le 4 cylindres reprend bas (dès 1750 tr/min) et déroule son couple (185 Nm) de façon linéaire. Pas besoin de jouer du levier de vitesses si vous êtes dans une circulation en accordéon. Bien filtré au niveau des vibrations et du son, il offre en prime une consommation avantageusement basse : 4,6 l/100 km relevé durant notre essai. L’absence de Stop & Start provoque des émissions de CO2 supérieures à son grand frère (98g de CO2/km), mais le place désormais dans la case neutre du bonus écologique.
Sur la route, la Fiesta n’a pas changé. Agile et rassurante, elle braque court et offre une visibilité excellente. Elle conforte sans nul doute son orientation citadine. Dommage que les suspensions n’aient pas fait l’objet d’évolutions. La détente est sèche et sur routes dégradées, elles chahutent les passagers.
Cette version Trend vendue 15 450 € offre l’essentiel en matière d’équipement : climatisation, installation audio, verrouillage centralisé, vitres avant électriques impulsionnelles, volant réglable en hauteur et profondeur, siège conducteur réglable en hauteur. Elle bénéficie en prime du nouveau système MyKey permettant de limiter certaines fonctions. Il s’agit en quelque sorte d’un contrôle parental qui configure certaines fonctionnalités : alerte de niveau de carburant anticipée, aides à la conduite imposées (Ford SOS, ESP), limitation de la vitesse maxi, etc.
À l’intérieur, l’environnement ressemble à celui de bon nombre de modèles de la marque, comme les Ford Focus, C-Max ou Kuga. On retrouve l’écran central trop petit, l’ergonomie discutable et des plastiques de qualités disparates mais l’ensemble a une ambiance plutôt moderne. À l’arrière, la Fiesta propose une habitabilité dans la moyenne de la catégorie, sans plus, avec même un plafond un peu bas. En revanche, son coffre fait partie des plus généreux du segment (276 litres), et offre un plancher modulable.
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