Quand nous avons eu la confirmation de la commercialisation d’une version vraiment méchante de la DS3 fin 2009 à la rédaction, nous en sommes resté sans voix, presque incrédule si notre information n’avait été de première main. Car si on exclut la C4 Coupé VTS 180 ch commercialisée en 2005 -à ranger parmi les compactes dynamiques, il faut remonter une décennie plus tôt à la Saxo VTS pour dénicher une petite sportive chez le constructeur au double chevron.
Enfin, Citroën se décidait à valoriser un peu mieux ses cinq titres constructeurs de champion du monde des rallyes WRC et les six titres consécutifs pilote/copilote pour Sébastien Loeb et Daniel Elena. Et maintenant six et sept couronnes, à quelques semaines des premières livraisons de la DS3 Racing. Les premiers servis, ceux qui ont signé le bon dès l’ouverture des commandes en septembre 2010 le seront après Noël. Les plus récentes parmi les 800 réservations enregistrées en ce début décembre à travers l’Europe ne seront honorées que bien après le début de la nouvelle saison de WRC où la DS3 affrontera Mini Countryman et autres Fiesta RS. On pensait la DS3 Racing limitée dans une première édition à 2 000 exemplaires.
En fait, il s’agit là de la production annuelle prévue dans l’usine de Poissy, dans la grande banlieue ouest de la région parisienne. La moitié sera réservée au marché français; il devrait donc y en avoir pour tout le monde. C’est vrai que le prix a refroidi certains amateurs. Citroën annonce un véritable concentré de sportivité, et un parti pris d’exclusivité. Et visiblement, le marketing de la marque a décidé d’en faire payer le prix. Avant de voir ce qu’il en est de la sportivité, voyons déjà le second point.
La DS3 Racing conserve le gabarit des autres versions de la DS3, quasiment identique à celui de la Mini Clubman, sauf pour la largeur supérieure de 3 cm sur la française. A 3,96 m, sa longueur s’accroît de 14 mm principalement en raison du bouclier avant revu. La largeur reste identique, à presque 1,72 m, malgré les voies AV et AR élargies de 20 mm. La cote qui varie le plus sensiblement est la hauteur, réduite à 1,44 m, en raison de l’assiette abaissée de 15 mm. Cela correspond à l’adoption de ressorts plus courts – et plus raides.
A l’extérieur, la DS3 Racing se décline en deux univers colorés inédits, pour mieux affirmer sa spécificité. L’un sobre, qui combine le blanc Banquise à une teinte de pavillon grise et coordonnée au gris des jantes, de la calandre et des coquilles de rétroviseur. La Racing verse dans une apparence tuning si on la choisit dans la seconde livrée disponible, robe noir Obsidien associé à l’orange du pavillon et des autres détails. Pour les deux, une série de pièces spécialement développées la distingue de la DS3 150 THP : double sortie d’échappement spécifique, éléments de carrosserie tout en carbone tels que le diffuseur d’air, la jupe du bouclier avant, les baguettes latérales, la ceinture de bas de caisse, les élargisseurs d’ailes, et uniquement sur la blanche à pavillon gris, la calandre.
La gueule de l’emploi
La DS3 RACING est chaussée de roues de 18 pouces à pneus Bridgestone. La première infidélité à Michelin depuis les années 30 concernait déjà les DS3 équipées en 17 pouces. Les jantes bénéficient, en première mondiale sur une voiture de série, de la technologie « Reverse » qui consiste à déplacer le creux de jante de l’extérieur vers l’intérieur. En style, elles donnent l’impression de jantes de plus grand diamètre, mais subiront encore plus rapidement les outrages des bordures de trottoir. Avec une meilleure répartition des masses et une réduction de poids d’environ 5 %, elles contribuent de manière infime à l’amélioration du comportement routier.
L’habitacle bénéficie lui aussi d’un traitement spécifique. On retrouve ainsi la teinte de pavillon sur le bandeau de planche de bord et sur l’embase du levier de vitesse. Le carbone s’incruste sur la façade centrale de la planche de bord, l’enjoliveur du volant, l’entourage de commande d’ouverture des portes ou sur la casquette des compteurs.
La RACING reprend le niveau d’équipement Sport Chic, le plus élevé des autres versions de la DS3, auquel viennent s’ajouter des sièges de type semi-baquets revêtus de tissu et d’Alcantara. Bien dessinés, ils assurent un bon maintien latéral et un honnête confort, sans difficulté d’accès. Si la position de conduite est bonne, plus basse d’un centimètre au mini par rapport aux sièges Sport de la Sport Chic pour ceux qui le désirent, l’amplitude de réglage de la colonne de direction dans les deux sens est un peu trop limitée. La signature CITROËN RACING sur le dossier des sièges AV et sur la discrète plaque d’identification perché au dessus du rétro sur la garniture de pavillon vient confirmer le caractère exclusif de l’auto pour ceux qui en doutaient...
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