2. Une Volvo ES90 plus plaisante à conduire qu’espéré et rapide à recharger…

Avec son empattement de chalutier et ses 2 441 kg au minimum en ordre de marche, l’ES90 laisse craindre une certaine nonchalance au volant, d’autant que Volvo n’a jamais fait du plaisir de conduire son cheval de bataille. Et pourtant, difficile de la considérer pataude. En termes de performances déjà, les 333 ch et 480 Nm de couple se montrant déjà amplement suffisants (0 à 100 km/h en 6s9), mais aussi de comportement routier.
Certes, la direction est cruellement avare en sensations et toujours légère, y compris sur le mode le plus ferme (une marque de fabrique…), mais elle s’avère assez directe (3,1 tours entre butées) et commande un train avant volontaire et d’autant plus réactif que le roulis est parfaitement annihilé sur cette version Ultra dotée de suspensions pilotées pneumatiques.

Par ailleurs, l’architecture moteur arrière/propulsion ne gêne pas le travail des pneus Pirelli P Zero E, généreusement dimensionnés ici contre 2 500 € (255/40 R22 devant et 285/35 R22 derrière). Du moins sur le sec, le poids du bestiau risquant rapidement de compliquer la tâche du conducteur et des aides à la conduite sur revêtement glissant.
Un confort ouaté !
Mais en digne Volvo, l’ES90 s’apprécie surtout à train de sénateur. Elle dévoile alors un confort ouaté avec une propension épatante à effacer les grosses bosses, même si les grandes jantes peuvent générer quelques bruits sourds et trépidations, et une insonorisation soignée des bruits d’air à 130 km/h. L’autonomie à cette allure ? Impossible à estimer pour l’instant, notre parcours d’essai ultra-vallonné et encombré ne nous ayant pas permis de relever une valeur de consommation fiable.
Si Volvo annonce 650 km en cycle mixte WLTP pour cette version Single Motor Extended Range à la batterie de 88 kWh utiles, difficile de se prononcer sur le rayon d’action autoroutier. Mais le coefficient de traînée de 0,25, décevant face aux Allemandes (0,21 pour l’A6 Spotback et 0,22 pour l’EQE) ne laisse pas imaginer des records, de même que les dimensions des roues, la version d’appel Start chaussant déjà du 20 pouces, en 245/50 à l’avant et 275/45 à l’arrière.

À vérifier donc lors d’un prochain essai. Heureusement, la marque promet d’ores et déjà des ravitaillements de 10 à 80 % en 20 minutes grâce à une architecture 800V inédite pour la marque (l’EX90 se contente de 400V) qui autorise une puissance de charge maxi de 300 kW sur les bornes rapides en courant continu. À contrôler, là aussi, lors d’un test plus approfondi…
Du reste, si la pile de 88 kWh ne suffit pas aux gros rouleurs, Volvo propose 102 kWh sur les moutures bimoteurs, et 350 kW de puissance de charge… Plutôt aux portefeuilles très garnis puisque le prix de base atteint alors 93 050 €, la finition haut de gamme Ultra étant systématiquement imposée.
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