Yamaha a annoncé que Jorge Lorenzo et Ben Spies seraient de la partie au Motegi. Et ce bien avant le cri du coeur d'un Hiroshi Aoyama qui veut que la fête soit belle dans son pays du soleil levant. Un acte de foi qui n'a peut être pas été l'élément déterminant d'un revirement de poids parmi les sceptiques du voyage vers le Japon.
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On s'est beaucoup penché sur le sentiment des ténors du Moto GP au sujet de l'organisation du Grand Prix du Japon. Mais au final, on ne s'est pas franchement préoccupé de l'avis du seul Japonais engagé dans la catégorie reine. Hiroshi Aoyama est celui-là, et ce dont on parle c'est de son pays, de sa plaie béante, du cataclysme dont il devra se relever.
Pour peu cela sentirait l'épilogue de ce mouvement de contestation des pilotes du Moto GP au sujet d'un Grand Prix du Japon qui aura bel et bien lieu au Motegi début octobre. La crainte suscitée par une centrale nucléaire de Fukushima encore mal en point située à moins de cent cinquante kilomètres n'y feront rien.
Il fallait y penser, et, quelque part, cela se tient très bien. La Dorna a commandé une étude d'évaluation sur la situation au Japon à un groupe indépendant et spécialisé dans la mission. Celui-ci a livré des conclusions lui permettant de mettre en demeure son paddock de se déplacer vers le Motegi.
La veille, Lin Jarvis au nom de Yamaha avait joué les patrons en subodorant de manière assez ferme la présence de ses deux pilotes officiels dans un Grand Prix du Japon déclaré bon pour le service par la FIM et la Dorna à l'unisson.
Retrouver, au calendrier des Grands Prix, un tracé de Suzuka au nom de la sécurité des pilotes, alors qu'il n'est plus homologué pour les courses de la Dorna depuis l'accident mortel de Daijiro Kato qui avait fini par persuader que les mêmes pilotes y prenaient trop de risques, voilà le genre de paradoxe que l'on rencontre, à présent, dans le débat qui agite le paddock sur le maintien du Grand Prix du Japon.
La seconde partie de la saison Moto GP se développe actuellement autour de deux faits qui mobilisent les esprits du paddock. D'une part, l'avance conséquente que commence à s'aménager un Casey Stoner au fait de son art sur une Honda au top de sa forme, et, d'autre part, la confirmation d'un Grand Prix du Japon par les officiels, n'en déplaise à certains pilotes.
Si Aspar et Tech3 ont confirmé tout le bien qu'ils pensaient de l'organisation du Grand Prix du Japon, le constructeur Honda a quant à lui réuni ses quatre pilotes officiels afin de leur expliquer en quoi consistait leur contrat.
Pour le Grand Prix du Japon, que la FIM a confirmé pour le 2 octobre prochain, et que la Dorna soutient sous le couvert d'un rapport d'expertise favorable qu'elle a demandé auprès d'une commission d'enquête indépendante, il faut sortir du bois et assumer ses choix. Bas les masques !
De tous les pilotes qui ont affirmé lors du Grand Prix de France qu'ils n'avaient guère l'intention de se rendre au Japon pour un Grand Prix au Motegi repoussé au 2 octobre, seul celui qui, à l'époque n'avait pas fait de bruit, reste ferme sur son intention de ne pas faire le voyage vers le pays du soleil levant.