3. Sur la route, deux philosophies
Le Renault Kangoo consacre une première philosophie qui est axée sur le confort. La fourgonnette au losange distille un agrément de conduite de premier ordre. Une qualité qui provient évidemment du très bon réglage des suspensions. Sur autoroutes, routes nationales et même départementales, les kilomètres peuvent s’accumuler sans ressentir une fatigue souvent inéluctable dans un utilitaire. Clone du Renault, le Mercedes Citan délivre étrangement une sensation diamétralement opposée. Le constructeur à l’étoile a souhaité en effet instaurer sa patte au niveau du comportement routier. Les ingénieurs germaniques ont préféré optimiser le dynamisme plutôt que mettre en avant le confort… qui reste tout de même correct. Grâce à cette stratégie, Mercedes espère séduire une autre clientèle. Une stratégie intéressante car les professionnels possèdent une vraie raison de se détourner du Kangoo au profit du Citan.
Ce choix de réglage privilégiant la conduite se retrouve d’ailleurs sur le Volkswagen Caddy. La fourgonnette du constructeur de Wolsburg figure en effet parmi les plus dynamiques sur le marché des VUL. Une caractéristique appréciable sur les premiers kilomètres mais qui peut à contrario se révéler usante à la fin d’une journée bien remplie. Les suspensions, notamment, à l’arrière se révèlent trop dures et donc absorbent insuffisamment trous et bosses.
Reste les solutions Peugeot Partner, Citroën Berlingo et Ford Transit Connect. Ces derniers offrent un compromis entre confort et qualités routières pertinent. Ces fourgonnettes ont adoptés des réglages permettant de circuler aisément en ville qu’en dehors… à vide ou chargé. Dans le même registre, les Fiat Doblo Cargo et Opel Combo présentent un résultat assez similaire. Ces deux jumeaux se situent juste en retrait au niveau de la tenue de route. Les prises de roulis se ressentent davantage notamment en charge.
Enfin, le Nissan NV200 se différencie une nouvelle fois de ses rivaux. Son physique original engendre en effet des conséquences sur la conduite. Car, la position de conduite est plus proche d’un fourgon que d’un ludospace. Le conducteur possède une meilleure vision avec davantage de hauteur mais la sensation peut être déroutante sur les premiers trajets pour les non-habitués. En fait, le NV200 démontre vraiment ses qualités dans les centres-villes grâce à sa bonne maniabilité. Sa largeur minimale facilite, par exemple, les déplacements parmi les petites ruelles. Un atout qui, a contrario, peut se révéler un inconvénient sur le réseau secondaire où ses concurrents sont plus efficaces.
Sous le capot, l’ensemble des fourgonnettes propose une gamme de moteurs assez large. Des versions essence sont, par exemple, commercialisées même si celles-ci restent encore anecdotiques dans le monde des professionnels à cause de la non-récupération de la TVA sur ce carburant. Dès lors, les catalogues des constructeurs offrent en majorité des diesels dont les puissances s’échelonnent de 80 à 120 ch. Et comme souvent, le choix dépendra de l’utilisation. Par exemple, les artisans, avaleurs de kilomètres ou transportant des chargements lourds, devront se tourner vers les puissances élevées. A noter que dans ce registre, le Caddy remporte la palme avec une version de 150 ch.
Signalons enfin que Volkswagen, Fiat, Opel sont les seules marques à posséder des motorisations GNV.
Pour conclure, n’oublions pas les modèles électriques proposés par Renault, Peugeot Citroën, Nissan. Les ventes restent encore assez anecdotiques. Néanmoins, depuis quelques années, leur progression est notable. Et cette courbe à la hausse devrait, logiquement, perdurer au regard des restrictions de circulation grandissantes dans les centres-villes.
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