Skoda Kodiaq (2024) : un gentil nounours (Essai vidéo)
Skoda poursuit le renouvellement effréné de sa gamme avec l’arrivée en concession de la deuxième génération de son grand SUV, le Kodiaq. Au premier coup d’œil, et à la lecture de la fiche technique, il ne semble pas avoir beaucoup évolué. Est-ce un trompe-l’œil ou Skoda n’a-t-il réellement procédé qu’à un dépoussiérage de l’un de ses best-sellers ? Réponse avec la version 2.0 TDI 150 ch DSG.
Sommaire
Note
de la rédaction
14,8/20
EN BREF
SUV familial
A partir de 43 970 €
Lorsqu’il s’est agi de prénommer le plus grand de ses SUV, Skoda est allé chercher l’inspiration sur les rives du Pacifique. Mais pas question d’opter pour un nom qui évoque les îles paradisiaques. C’est la faune de l’Alaska qui a fourni cette appellation, celle du plus grand des ours de cet État américain.
Loin d’être un redoutable prédateur, le Kodiaq de première génération avait plutôt tout de l’ours en peluche. Bien que partageant ses composants avec les Audi Q3 II, Seat Ateca et Volkswagen Tiguan II, il avait fait le choix d’offrir des dimensions plus généreuses. Au point de prendre pied dans la catégorie des SUV familiaux, alors largement occupée par les marques premium et les asiatiques.
Fidèle aux préceptes de la marque tchèque, le Kodiaq mettait initialement davantage l’accent sur les prestations familiales que sur le dynamisme, qu’il soit mécanique ou esthétique. Toutefois, au fil des années, une finition Sportline puis une déclinaison RS, d’abord motorisée par le 2.0 Bi-TDI 240 ch puis par le 2.0 TSI 245 ch de la Golf GTI, sont venues compléter une offre sage.
Des choix qui ont fait mouche puisque, en sept années de carrière, plus de 840 000 Kodiaq ont trouvé preneur.
Inspirations variables
C’est donc sans surprise que, pour ce deuxième opus, Skoda a appliqué l’une des règles d’or en vigueur au sein du groupe Volkswagen, celle de l’évolution douce. Certes, aucun élément de carrosserie n’est commun entre les deux générations, mais l’air de famille reste bien présent.
Parmi les nouveautés les plus marquantes, on trouve, sur la proue, une signature lumineuse qui s’étend désormais depuis les projecteurs principaux jusque dans les optiques secondaires. À distance, on a ainsi l’impression d’avoir affaire au marteau de Thor, la bande de led caractéristique des Volvo. De profil, hormis le hayon un peu plus incliné, c’est surtout le montant D qui retiendra l’attention, puisqu’il est désormais disponible dans plusieurs coloris et se distingue donc du reste de la carrosserie. Enfin, à l’arrière, le bandeau rouge qui court sur toute la largeur du hayon saute immédiatement aux yeux. Du moins de jour car, de nuit, il reste invisible car non éclairé. Si les plis de carrosserie de cet ouvrant sont typiques de la marque tchèque, l’ensemble dégage toutefois une impression de déjà-vu… du côté de chez BMW. Skoda tenterait de monter visuellement en gamme en s’inspirant de certains labels premium qu’il ne s’y prendrait pas autrement.
Tout pour la famille
Cette volonté de montée en gamme se retrouve également à bord. Même si la planche de bord reprend le profil en X de la première génération, elle affiche des contours totalement distincts… et beaucoup plus modernes. Notamment parce que la tablette centrale tactile, qui mesure désormais 13" de diagonale, n’est plus intégrée à la console centrale et est désormais "posée" sur elle. De même, le combiné d’instrumentations prend la forme d’une seconde tablette, elle aussi "posée" sur le mobilier. La principale évolution reste toutefois l’apparition des Smart Dials. Apparues, il y a quelques semaines, avec la nouvelle Superb, ces commandes rotatives marient le meilleur de l’électronique tactile et du physique. Une belle trouvaille.
Si, dans l’ensemble, on ne peut que constater que la qualité de fabrication est à la hauteur des ambitions de ce SUV, un examen approfondi permet toutefois de constater que certains assemblages ne sont pas irréprochables. C’est le cas, notamment, de ceux de la partie en plastique brillant noir qui ceinture le Digital Cockpit, ou encore des aérateurs latéraux.
À bord du Kodiaq, l’essentiel est toutefois ailleurs… et notamment aux places arrière. Ces dernières voient toutes leurs cotes progresser, ce qui fait que, plus que jamais, deux adultes de bon gabarit seront parfaitement à leur aise. Ce ne sera malheureusement pas le cas des occupants de la troisième rangée (une option à 1 080 €), ces deux sièges d’appoint étant, comme c’est souvent le cas, à réserver à des jeunes enfants et, de préférence, sur de petits parcours. Les bagages seront, a contrario, plus à l’aise que jamais. Que ce soit avec ou sans l’option 7 places, le Kodiaq bat tous les records de sa catégorie. Sous le cache bagages, un 5 places peut ainsi engouffrer 910 l. Un 7 places, pour sa part, dispose de 340 l avec tous les sièges en place et de 845 l si l’on n’utilise que les deux premiers rangs. Enfin, dans tous les cas, la configuration 2 places permet d’embarquer plus de 2 m33 de marchandise.
Si l’arrivée d’une finition Sportline, d’une motorisation hybride rechargeable et d’un 2.0 TDI 193 ch associé aux 4 roues motrices sont d’ores et déjà actées, la gamme de lancement est des plus restreintes avec un seul niveau d’équipement, nommé Selection, et deux moteurs, un essence et un diesel, de 150 ch.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,75 m
- Largeur : 1,86 m
- Hauteur : 1,67 m
- Nombre de places : 7 places
- Volume du coffre : 845 l / 2 035 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 143 g/km
- Malus : 3156 €
- Date de commercialisation du modèle : Mars 2024
* A titre d'exemple pour la version II 2.0 TDI 150 SCR SELECTION DSG7 7PL.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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