Le rôle primordial des flottes dans la transition électrique du parc automobile français
Depuis début 2025, les immatriculations de véhicules électriques sur le canal des flottes explosent, reléguant le thermique au second plan. Une dynamique qui bouleverse le marché et redéfinit les équilibres technologiques.

Longtemps à la traîne sur le front de la transition énergétique, les flottes d’entreprise connaissent depuis le début de l’année une accélération sans précédent.
Entre janvier et septembre 2025, les immatriculations de véhicules 100 % électriques destinés aux flottes ont bondi de 47 % par rapport à la même période en 2024. Depuis le début de l’année, leur part de marché atteint 22 %.

L’électrification au sens large
Au-delà des seuls VE, l’électrification des motorisations progresse. Plus de la moitié des voitures immatriculées en B2B en 2025 sont hybrides (hybrides simples, micro-hybrides, hybrides rechargeables ou à autonomie prolongée).
Au total, les motorisations électrifiées représentent désormais 74 % des immatriculations en flotte. En contrepartie, l’essence recule à 17 % et le diesel à 8 %, avec pour les deux un repli des ventes spectaculaire de 44 % sur un an. Le thermique glisse progressivement vers une position résiduelle.
Trois technologies gagantes
Côté VP, trois motorisations dominent le marché à parts quasiment égales : les électriques à batterie (BEV), les hybrides classiques (HEV) et les micro-hybrides (MHEV) représentent chacune environ 21 à 22 % des immatriculations en flotte.
Ce rééquilibrage technologique s’accompagne d’un net tropisme pour les SUV compacts. Dans chaque catégorie, le segment C tire la croissance.
Renault et Peugeot en tête
Sur la segment des BEV, Renault s’impose avec le nouveau Scenic, tandis que Tesla maintient une forte présence avec le Model Y. La Renault R5 complète le trio de tête.
Côté hybrides classiques, Renault conforte sa position avec le Symbioz et la Clio, même si Toyota parvient à se maintenir grâce au Yaris Cross. Les micro-hybrides sont dominés par Peugeot, qui réalise un triplé avec les 3008, 2008 et 308.
Les utilitaires à la peine
Cette transition reste cependant inégale. Du côté des véhicules utilitaires, le diesel domine encore très largement. Le gasoil représente 74 % des immatriculations sur les neuf premiers mois de l’année, un chiffre en légère baisse mais toujours écrasant.
Les motorisations électriques progressent timidement, atteignant 10 % de part de marché, en hausse de 18 %. Les versions hybrides, quant à elles, peinent à percer, ne représentant que 7 % du total. Seuls les micro-hybrides (MHEV) enregistrent un doublement des volumes, sans pour autant bouleverser la hiérarchie.
Un rôle central dans la transition
Face aux exigences environnementales et aux évolutions des politiques publiques, les flottes professionnelles s’affirment comme un levier stratégique de la décarbonation. Leur basculement vers l’électrique modifie en profondeur la structure du marché automobile français, et pourrait, à terme, servir de modèle à la transition du grand public.
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