2. Renault Clio 1 (1990-1999) : définitivement tout d'une grande !
À son arrivée en 1990, la Renault Clio a la lourde tâche de reprendre le flambeau de la Supercinq qui a réalisé le tour de force de dominer la Peugeot 205 de 1986 à 1989 en demeurant en tête des ventes de voitures neuves en France. Et la partie ne semble pas être gagnée au début, les rondeurs de la nouvelle polyvalente au losange la plaçant comme la figure de proue d’un alors très novateur « biodesign » n'étant pas forcément du goût de tout le monde. Le temps qu'elle trouve sa place, sa concurrente sochalienne en profite pour se venger en s'installant à la première position des ventes hexagonales, mais la petite Renault reprend la couronne dès 1991, date à laquelle elle reçoit aussi le titre de Voiture Européenne de l'Année, et la conservera jusqu'à 1997 avant de la transmettre à sa descendante après avoir été produite à 4 016 000 exemplaires.
A sa sortie, la ligne toute en rondeurs de la Clio n'a pas fait tout de suite l'unanimité.
C'est la version 5 portes qui a ouvert le chemin juste avant l'été 1990 et elle reçoit le renfort de la 3 portes à la rentrée. Elle a connu un nombre considérable de séries spéciales tout au long de sa carrière comme Chipie, Alizé ou encore NRJ, qui venaient compléter quatre niveaux de finition, RL, RN, RT et RC, la seconde lettre signifiant « Low », « Normale », « Top » et « Commerciale ».
C'est la version 5 portes de la Clio qui sort en premier en 1990.
Question mécaniques, Renault choisit dans un premier temps d'équiper la Clio de moteurs déjà éprouvés, que ce soit les célèbres Cléon Fonte dont bénéficiaient déjà la Supercinq ou les moteurs « Energy » de la 19, avant de la faire évoluer en même temps que le reste de la gamme au losange qui abandonnera peu à peu les carburateurs au fur et à mesure que les catalyseurs se généralisent. Les cylindrées s'étalent de 1.1 à 2.0 et les puissances de 49 à 150 ch pour l'offre essence et un unique diesel est proposé, le 1,9D de 65 ch.
Très vite, des versions plus puissantes ont fait leur apparition, en commençant par la S en 1992 qui a été la voiture de rêve de nombreux nouveaux détenteurs de permis à l'époque avec ses jantes tôle blanches au dessin flatteur, ses sièges enveloppants et son 1.4 à carburateur double corps de 80 ch associé à une boîte de vitesses à cinq rapports. À peine plus discrète mais plus puissante, il y a aussi eu la RSi et son 1.8 de 110 ch, un chiffre qui paraît bien modeste aujourd'hui mais qui était tout ce qu'il y a de plus respectable à l'époque.
La S, l'entrée de gamme sportif de la Clio.
Mais ça n'est pas tout. Dès 1991, Renault propose la Clio 16s dont la mission est de rivaliser avec la Peugeot 205 GTI 1.9. Et on la reconnaît de loin avec ses ailes gonflées et son capot bombé qui cache, comme son nom l'indique, un 1.8 à 16 soupapes développant 140 ch lui permettant d'abattre le 0 à 100 km/h en 8,2 s !
La Renault Clio 16s n'est pas discrète mais a un moteur à la hauteur.
Cependant, ce n'est pas suffisant : en 1993 arrive la Williams, croisement de la nécessité pour Renault de produire une Clio à moteur 2.0 pour une homologation en rallye et des succès en Formule 1 que la marque connaît alors avec l'écurie Williams. La base est la 16s qui reçoit notamment une peinture bleue spécifique, des jantes Speedline couleur or, un train avant élargi et surtout un 2.0 16s de 150 ch lui faisant expédier le 0 à 100 km/h en 7,9 s ! Le succès commercial est tellement au rendez-vous que deux autres séries seront produites pour atteindre une production totale supérieure à 12 000 unités.
Née de la F1 et du rallye, la Renault Clio Williams a aujourd'hui le statut d'icône automobile.
On ne peut pas oublier non plus la Baccara, la version luxueuse de la Clio qui recevait non seulement une sellerie cuir, de la ronce de noyer, la climatisation, des peintures métallisées spécifiques et des jantes alliage mais aussi un puissant moteur 1.7 de 92 ch puis un 1.8 injection de 95 ch à partir de 1993.
La Renault Clio Baccara incarne à l"époque le luxe à la française.
En 1994, la Renault Clio est restylée une première fois, ce qui se voit à l'extérieur à la fine calandre qui évolue ainsi qu'aux nouveaux feux arrière qui gagnent du relief. La liste des équipements, de série ou en option, s'enrichit avec notamment des rétroviseurs extérieurs plus grands, des airbags et des répétiteurs de clignotants.
Le premier restylage se remarque à la fine calandre qui évolue et aux feux arrière qui gagnent du relief.
En 1997, c'est l'heure d'un second restylage plus conséquent d'un point de vue esthétique avec des projecteurs avant qui gagnent en rondeur et intègrent désormais les clignotants et à nouveau une nouvelle calandre. L'équipement continue de s'enrichir parallèlement.
Les phares à clignotants intégrés permet de reconnaître à coup sûr une Clio 1 Phase 3.
Notre fiche fiabilité pour la Renault Clio de première génération écrite par Jean-Rémy Macchia fêtera bientôt ses 13 ans mais reste particulièrement complète si vous êtes à la recherche d'un modèle. Aujourd'hui, les prix des petites annonces font le grand écart entre les versions d'entrée de gamme qui s'échangent contre quelques centaines d'euros et les sportives qui sont maintenant des collectors : les plus belles 16s sont désormais affichées à plus de 15 000 € et certaines Williams dépassent allégrement les 30 000 € !
Caradisiac a aimé :
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La compacité
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Le confort
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Les qualités routières
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La simplicité mécanique
Caradisiac n'a pas aimé :
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L'équipement des versions de base
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L'insonorisation
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La direction non assistée sur un grand nombre de modèle
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