2. Que va-t-il rester du show-car A390_β, dans le modèle de série A390 ?
Un show-car dans un salon, cela donne un bon aperçu de ce que sera le prochain modèle d’une marque. La différence peut être ténue entre un concept-car et un show-car, car là ou un concept-car ne s’embarrasse pas de certaines contraintes, un show-car se veut plus proche du modèle définitif. Quoi qu’il en soit, l’Alpine A390 de série affichera bien des différences avec le show-car A390_β…
Si lors de la découverte du show-car Alpine A390_β au dernier Mondial, on nous a expliqué que le modèle de série serait à 85 % proche de cette étude de style, on ne nous a pas précisé par quoi la marque de Dieppe allait remplacer ces 15 %. À première vue, 15 % ce n’est pas beaucoup, mais au point de vue du style et de la technique cela peut faire une grosse différence !
L’arrivée d’un SUV, qui plus est électrique, dans la gamme Alpine réputée pour ses voitures sportives cela peut perturber. Malgré tout, de nombreux visiteurs du Mondial ont trouvé ce show-car A390_β plutôt réussi. Il faut dire que la marque au « À fléché » a tout fait pour qu’il ne ressemble pas un SUV. Comme cela a été dit dans le communiqué de presse, Alpine le considère comme un « sport fastback 100 % électrique ». Il est vrai que ce modèle a beaucoup d’allure et que son toit vitré panoramique apporte aussi un petit plus qui rend ce modèle très attrayant.
Un souci de taille
Basé sur la plateforme AmpR Medium qui sert également au Renault Scénic, l’Alpine A390_β est un beau bébé de 4,70 m de long. Pour le modèle de série, ce sera dix bons centimètres de moins. On va rogner sur toutes les parties saillantes à l’avant comme à l’arrière, afin de faire un véhicule plus lisse, plus conforme à ce qu’autorise la réglementation en matière de crash-test piéton. À l’avant, si les projecteurs doivent être remaniés, le bouclier pourrait conserver ses prises d’air. Les flancs seront moins creusés et à l’arrière subsistera le grand extracteur d’air dans une version simplifiée tandis que les feux arrière seront également remaniés.
Une base Scénic E-Tech remaniée
En ce qui concerne la partie technique, la base étant empruntée au Renault Scénic E-Tech, Alpine ne va pas se contenter de la reprendre telle quelle. Les trains roulants à l’avant comme à l’arrière vont être modifiés pour répondre au besoin d’un véhicule qui sera équipé au lancement d’un moteur à l’avant et deux moteurs à l’arrière (transmission intégrale), d’une puissance cumulée de 360 ch (une version moins puissante et deux roues motrices est prévue pour plus tard). Comme l’A390 va se placer face au Porsche Macan, il faut que son tempérament soit sportif et ce modèle sera typé propulsion avec plus de puissance et de couple sur les roues arrière, un calculateur électronique se chargeant de répartir au mieux la puissance entre le train avant et les roues arrière. De plus, comme pour la petite Alpine A290, le SUV A390 disposera du système électronique « torque vectoring » (gestion active du couple roue par roue) qui devrait permettre une plus grande agilité pour un modèle qui devrait être lourd, et cela malgré la volonté d’Alpine de faire le plus léger possible.
Une batterie de 90 kWh
Utilisant une plateforme avec la batterie placée dans le plancher, la position du conducteur sera bien celle d’un conducteur de SUV assez haut perché. La batterie pour une bonne autonomie devrait avoir une capacité de 90 kWh. Pour plus d’efficience, il y aura bien sûr du freinage régénératif, mais pas de mode One Pedal, tandis que les ingénieurs d’Alpine travaillent actuellement sur un meilleur ressenti en ce qui concerne la pédale de frein comme celle d’accélérateur, pour que le conducteur soit le moins dépaysé en passant d’un modèle thermique à l’électrique.
Dans l’habitacle, il faut oublier le concept-car
En regardant dans l’habitacle du show-car, on se rend tout de suite compte que celui-ci est magnifique, mais trop futuriste. Pour le moment Alpine n’est pas capable de se doter d’un véhicule dont l’habitacle affiche une telle modernité et va se rabattre, pour des raisons de coûts, sur l’habitacle du Renault Scénic E-Tech qui devrait prêter une bonne partie de son mobilier au SUV Alpine. Il y aura bien entendu des différences concernant les sièges, la sellerie et le traitement des surfaces, mais aussi de l’interface numérique et des écrans qui bénéficieront des derniers progrès de la technique.
Un SUV pour faire vivre la marque
Pour Alpine, le SUV est un mal nécessaire pour augmenter ses ventes dans de fortes proportions. La pérennité de la marque de Dieppe est à ce prix. De plus, la production de ce modèle étant maintenue en France, cela permet de donner du travail à l’usine de Dieppe qui va assembler le modèle et s’occuper de toute la partie finition, mais aussi à l’usine de Douai où la partie technique (plateforme, batterie) sera produite. Avec ce véhicule, Alpine espère être une alternative crédible à ce que produit Porsche avec le Porsche Macan Electric. D’ailleurs l’Alpine A390 quatre roues motrices et 360 ch devrait être proposé, selon nos estimations à un tarif de 75 000 €, soit huit mille euros de moins que l’entrée de gamme Macan, qui affiche la même puissance, mais seulement deux roues motrices. La version deux roues motrices du A390 qui arrivera vers 2027 devrait, quant à elle, être affichée à 65 000 €, ce qui pourrait séduire plus de public. Ce SUV Alpine A390 (4x4) devrait être lancé vers la fin de l’automne 2025 avec des possibilités de livraisons à partir de 2026. Viendront ensuite deux autres SUV pour élargir la gamme, ils seront plus grands que l’A390. Vous en saurez plus sur eux en lisant la suite de notre dossier.
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