Les bons résultats de Renault plombés par Nissan
Supérieurs à ceux de ses concurrents, les résultats du premier semestre du losange auraient pu être meilleurs encore sans les difficultés de son "partenaire" japonais.

C’est un tour de force dans la situation actuelle. Car le groupe Renault fait mieux que ses rivaux tout en étant lesté par son encombrant partenaire Nissan.
En examinant le bulletin du premier semestre du losange publié ce jeudi 31 juillet, on peut légitimement être frappé par les bonnes notes obtenues dans toutes les matières. Le chiffre d’affaires a progressé de 3,6 %, pour atteindre 27,6 milliards d'euros, la marge opérationnelle est de 6 % et le résultat net frôle les 500 millions d’euros.
Le meilleur élève traîne un boulet
C’est bien, et même très bien par rapport à Stellantis qui plonge de 13 % et à Mercedes qui voit ses ventes dévisser de 9 % ces derniers mois. Et pourtant, on imagine ce que serait la performance de Renault sans le clou Nissan dans son pneu.
Car le « partenaire », dont le losange détient toujours plus de 35 % d’actions est au plus mal et continue de s’enfoncer. Résultat : l’encombrant Japonais entache le résultat à hauteur de 2,3 milliards d’euros. Pas rien. D’autant que le cash-flow du Français, qui correspond à la trésorerie disponible immédiatement, ne dépasse pas 37 millions d’euros. Pas de quoi être dispendieux.
Des efforts pour rester la référence
Et pourtant, Renault est ambitieux et son nouveau boss, François Provost semble l’être aussi. Il rappelle, dans le communiqué d’annonces de ces résultats que "la rentabilité de Renault Group demeure une référence et qu’il est déterminé à maintenir ce standard." Un standard évalué à la fin de cette année, à une marge opérationnelle comprise entre 6 et 6,5%, ce qui n’est pas rien par les temps qui courent.
Pour y parvenir, la direction doit détailler un plan d’économies qui sera annoncé dans quelques heures et qui devrait passer par une baisse des coûts, notamment en termes de production et de recherche et développement. En outre, selon nos confrères de Libération, qui ont pu consulter un mail envoyé aux managers du groupe, cette baisse des dépenses se traduirait également par un gel des embauches d’ici au mois de décembre.
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