2. MG 3 Hybrid + - Sur la route : sobre et agréable

Plutôt que de concevoir une citadine électrique, MG a donc choisi une motorisation hybride, totalement inédite et qui s’avère nettement moins coûteuse pour le client. Une bonne idée.

Dans le détail, cette MG 3 est donc animée par un bloc thermique 1.5 de 102 ch couplé à un moteur électrique de 136 ch alimenté par une batterie de 1,83 kWh brut et le tout associé à une boîte de vitesses automatique à trois rapports. Du classique, si ce n’est la capacité de la batterie, supérieure à ce que proposent les modèles concurrents, à l’image d’une Clio dont la batterie culmine à 1,2 kWh. Mais c’est surtout au niveau du fonctionnement de son groupe motopropulseur que cette MG 3 diffère. Ainsi, elle propose 4 modes de fonctionnement :

• 100 % électrique : jusqu’à 60 km/h, c’est moteur électrique alimenté par la batterie qui se charge d’animer les roues avant
• Hybride-série : de 60 à 80 km/h, le bloc thermique se réveille, mais il ne fait que recharger la batterie via un générateur. Là encore, seul le moteur électrique propulse la voiture
• Hybride-parallèle : au-delà de 80 km/h ou en cas de forte sollicitation, le thermique et l’électrique fonctionnent ensemble
• Propulsion directe : sur autoroute ou à vitesse stabilisée, le moteur thermique entraîne seul les roues avant. Dans cette configuration, il recharge aussi la batterie via le générateur.

À la découverte de ces caractéristiques techniques, nous étions très curieux d’en prendre le volant. Tout d’abord, comme beaucoup d’hybride, cette MG 3 démarre en 100% électrique, mais contrairement à la concurrence, le roulage en tout électrique dure longtemps. On ne parle pas ici de 2 à 3 km avec le pied léger, mais on peut circuler jusqu’à 60 km/h normalement. Autre changement par rapport aux rivaux et notamment à ceux qui emploient une transmission CVT, la boîte de vitesses est nettement moins sonore. Fini l’impression d’avoir un moulin à café à côté de vous, même quand on accélère fort. Celle-ci se fait entendre, mais cela n’a rien à voir et c’est logique, car comme le moteur électrique intervient énormément, les trois rapports de la boîte sont équivalents aux 3e,4e et 5ᵉ vitesses. Ils sont donc moins sollicités lors des phases d’accélération.

Les passages de l’électrique au thermique sont quasi imperceptibles, même si on remarque tout de même quelque temps de latence lors des fortes accélérations en mode hybride. Toutefois, les performances sont bel et bien au rendez-vous avec un 0 à 100 km/h abattu en 8 secondes et surtout un 80 à 120 km/h réalisé en 5 secondes. Mais surtout, ce sont les consommations qui sont extrêmement intéressantes. Nous avons ainsi enregistré une moyenne de 4,8 l/100 km, ce qui est logique vu le temps de fonctionnement très important du moteur électrique. Et pour être sûr de ne jamais tomber en panne d’électricité, la MG 3 dispose en plus de son générateur, d’un système de récupération d’énergie variable.

Plaisant et économe grâce à cette nouvelle technologie, la MG 3 se comporte aussi bien sur la route. Toutefois, il faudra au premier abord composer avec un volant non réglable en hauteur. Il est donc plus difficile de trouver une bonne position de conduite. À l’usage, cette MG 3 s’avère moins homogène qu’une Renault Clio avec notamment une qualité de filtration et d’insonorisation moindres. Sa direction manque légèrement de consistance, mais s’avère tout de même précise. Malgré un tempérament sous-vireur, le confort reste bon, avec néanmoins quelques raideurs lors du passage des saignées. Alors oui, cette MG 3 n’est pas la meilleure de sa catégorie en matière de comportement, mais elle est loin d’être ridicule et surtout, ces défauts sont largement compensés par son prix…

Notez enfin que MG a d’ores et déjà annoncé qu’un nouveau moteur 100% thermique arrivera en fin d’année. Il s’agira toujours d’un 1.5 dont la puissance reste inconnue pour l’instant. Les tarifs non diffusés devraient être encore moins chers que cette version hybride. On peut tabler sur un prix d’environ 15 000 €.