La voiture considérée comme un produit de luxe pour une majorité de Français
Les Français restent préoccupés par leur pouvoir d'achat et doivent faire des arbitrages dans leurs dépenses. Notamment en ce qui concerne l'automobile considéré aujourd'hui comme un produit de luxe.
La récente enquête menée par Aramis Auto-OpinionWay montre ô combien le budget alloué à l’automobile se restreint. Chaque mois les Français consacrent en moyenne 360 € pour l’automobile, mais 27 % d’entre eux ne peuvent dépenser plus de 100 €.
75 % des sondés considèrent aujourd’hui l’automobile comme un luxe nécessaire. Près de 3 actifs sur 4 l’utilisent pour se rendre quotidiennement au travail. Pour pouvoir continuer à rouler et réduire leurs dépenses liées à la voiture, 75 % des automobilistes mettent en place des stratégies " anti-crise ". Cela commence dès d’achat.
Le choix de l’occasion et du reconditionné
Depuis le début de l’année les ventes de véhicules neufs reculent (- 0,5 %) après le sérieux coup de chaud du mois d’août (-24,3 %). Pour acheter leur véhicule, les automobilistes plébiscitent les voitures d’occasion marché en hausse de +4 % par rapport à la même période en 2023 (source AAAData) mais également les modèles reconditionnés. Une appétence pour 84 % des conducteurs qui considèrent les VO reconditionnés " comme des voitures presque neuves en moins chères ". 63 % les estiment plus fiables que des occasions " traditionnelles ". Et pour sept Français sur dix, il y a derrière cela une démarche plus respectueuse de l'environnement. Le choix du modèle fait l’objet d’un arbitrage sévère. 11 % des Français ayant changé de voiture ont opté pour une automobile plus économique. À l’usage, les Français font aussi attention aux dépenses.
42 % utilisent moins souvent leur voiture. Seulement 32 % continuent à entretenir leur voiture tous les ans afin de s’épargner des pannes et des dépenses supplémentaires, 15 % décalent les réparations et entretiens non urgents, 14 % font eux-mêmes leur mécanique et 23 % se disent même prêts à rogner sur l’assurance de leur voiture. Enfin 16 % se disent tout simplement prêts à renoncer à tout acte d’achat pour louer une voiture à court terme auprès d’un particulier (autopartage).
L’électrique à la peine
Dans un contexte de ralentissement du marché de l’électrique neuf (-33 % en août 2024 par rapport à août 2023, source AAA Data), le passage au tout électrique est encore loin d’être plébiscité : seul 1 Français sur 10 serait prêt à acheter un modèle à batterie en cas de nouvel achat (10 %). Les motorisations diesel (24 %) et essence (23 %) restent en tête avec 47 % des intentions d’achat contre 43 % pour une motorisation hybride ou électrique dont 21 % pour les motorisations hybrides rechargeables.
Même avec l’aide du leasing social, 67 % des sondés confirment que cela ne suffirait pas à les convaincre à passer à l’électrique, et 63 % chez les ménages modestes (+5 points par rapport à 2023). 75 % pensent qu’ils ne pourront tout simplement pas en bénéficier et 71 % jugent le montant des aides insuffisant pour passer à l’électrique. Enfin près de 8 Français sur 10 (78 %) considèrent qu’elles ne devraient pas concerner uniquement l'achat de voitures électriques.
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