2. Kia XCeed restylée (2022) - Sur route : de belles qualités
Quand la batterie est pleine, la Kia se réveille en mode électrique, si la température n’est pas trop basse. En ville, même quand on roule en hybride, on sera tout le temps sur le moteur électrique si on accélère sans excès. La XCeed se révèle donc très relaxante à conduire, surtout que la suspension efface bien les aspérités. Le constructeur vantant les aptitudes urbaines de cette compacte surélevée, c’est appréciable. Seulement, la visibilité de ¾ arrière est presque nulle, par la faute de montants bien trop épais !
Sur route, cette ambiance apaisante demeure, d’autant que la Kia se révèle globalement bien insonorisée. Les suspensions continuent de faire un excellent travail de filtration, tout en garantissant un comportement routier de qualité. Leur guidage irréprochable préserve la tenue de route en toutes circonstances, le train avant s’inscrit en appui sans paresse aucune et la poupe suit, sans être dérangée par les bosses, qui engendrent par exemple des petites secousses transversales sur certaines rivales.
On peut même la faire dévier légèrement en la provoquant. Pour sa part, la direction présente une précision et une consistance de bon aloi, cette dernière augmentant quand on enclenche le mode Sport, au demeurant peu utile. Quant au freinage, il se montre très puissant, mais je trouve la pédale trop molle.
Motorisation vieillissante
Avec une telle partie cycle, on ne peut que déplorer le manque de punch de la mécanique. Entendons-nous bien, la XCeed hybride rechargeable n’est pas sous-motorisée, loin de là, elle dispose de suffisamment de puissance pour faire face à la très grande majorité des situations. Mais la concurrence des groupes VW et Stellantis proposent des performances d’un niveau nettement supérieur pour un prix similaire. La Kia se signale néanmoins par la grande onctuosité de son ensemble hybride, fonctionnant sans aucun à-coup.
Un point sur les aides à la conduite : elles agissent tout en douceur et de façon efficace, signe d’un minutieux travail de mise au point. On peut même découpler le régulateur de vitesse de l’aide au maintien de file, ce que la concurrence ne permet pas forcément.
Enfin, évoquons les besoins en énergie. J’ai atteint une quarantaine de kilomètres en tout électrique, sur un parcours mêlant ville et voie rapide : le contrat est donc rempli. Ensuite, quand la batterie est vide, la consommation moyenne s’établit à 5,0 l/100 km sur une route pas forcément plate et ponctuée de petites agglomérations, voire 5,5 l/100 km sur 4-voies, ce qui demeure fort raisonnable. J’avais un peu moins consommé avec la Ceed SW Hybride Rechargeable, mais je dois signaler que j’avais testé celle-ci sur un tracé plus lent.
Revers d’une absence d’évolutions techniques, les fonctions avancées manquent. On peut régler la fonction roue libre mais pas le freinage régénératif, ni par le biais de palettes au volant, ni un mode B accessible via un bouton. Il n’y a pas non plus de possibilité d’utiliser le bloc thermique pour remplir à bloc la batterie, dont on ne peut non plus préserver un peu de charge pour un usage ultérieur. Autant de facilités disponibles chez Stellantis et Volkswagen.
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