2. Hyundai Bayon (2024) - Sur la route : un moteur volontaire et comportement agile

Au démarrage, on sent qu’on a affaire à un 3-cylindres, menues vibrations oblige, mais on a vu bien pire ailleurs. Atone à bas régime, ce moteur a besoin de passer les 2 000 tr/min pour délivrer tout son punch (200 Nm avec la boîte auto), donc simplement offrir des performances à peu près décentes, ce bloc acceptant de passer les 6 000 tr/min sans se faire prier. Un bon point. De plus, il se montre plutôt bien insonorisé. De son côté, la boîte 7 à double embrayage manque parfois de douceur (surtout au moment de s’élancer) mais sa rapidité n’est pas à remettre en question.

Toutefois, c’est bien par son comportement routier que le Bayon marque le plus de points. On apprécie la direction précise, plutôt informative et de bonne consistance, le train avant fidèle et accrocheur, cependant que la poupe enroule volontiers en virage. Comme le grip et l’équilibre sont très bons, on se surprend à attaquer en virage, juste pour le plaisir, en se félicitant du contrôle irréprochable des mouvements de caisses. Evidemment, on aimerait avoir plus de puissance, mais ça n’est pas au programme. On peut jouer des modes de conduite, mais ça ne changera pas grand-chose, si ce n’est qu’en Eco, il n’y a plus de frein moteur. De quoi économiser quelques millilitres.

Tiens, la consommation, parlons-en. Elle nous a paru un poil élevée, ressortant à 8,7 l/100 km en moyenne. Mais il convient de préciser que cet essai a eu lieu sur les petites routes vallonées et sinueuses du Beaujolais, à bonne cadence. En roulant plus tranquillement sur des voies planes, on doit tomber vers les 6,0 l/100 km sans trop d’efforts. Dans ce cadre, on trouvera peut-être la suspension trop ferme, mais c’est le prix à payer de l’excellent dynamisme comportemental : l’opposé d’un T-Cross en somme !