Essai vidéo - Audi A8 (2018) : la plus sophistiquée du moment
Conduite autonome, intelligence artificielle, suspensions pilotées individuellement, la nouvelle Audi A8 est allée encore plus loin que ses petits camarades dans la course à l’armement technologique. La berline allemande est-elle la voiture de série plus perfectionnée du moment ? Réponse avec ce premier essai de l'A8 55 TFSI c'est à dire 340 ch.
Sommaire
Note
de la rédaction
En bref
Conduite autonome de niveau 3
Suspensions intelligentes
Scanner à 360°
Le marché des limousines ou des grosses berlines de luxe est une enchère permanente dans la course à l’innovation. Après BMW avec la Série 7, Mercedes et sa Classe S fraîchement restylée, Audi revient avec sa quatrième et nouvelle génération d’Audi A8.
Le vaisseau amiral de la marque s’est offert une quarantaine de technologies toutes aussi pointues les unes que les autres. Elle est surtout la première voiture de série à être dotée d’un système de conduite autonome de niveau 3, c’est-à-dire sans les mains ! Grâce à un LIDAR (radar qui scanne l'environnement) en plus d’une batterie de capteurs à ultrasons et des caméras qui rayonnent à 360°, l’A8 peut prendre totalement si les conditions sont réunies (sur autoroute ou voies rapides séparées par un rail ou un terre-plein). Pour le moment, ce système se cantonne aux embouteillages et est actif jusqu’à 60 km/h. En France, la réglementation n'autorise pas encore de lâcher les mains du volant mais il y a fort à parier que la législation va évoluer. Nous n’avons malheureusement pu tester ce système en conditions réelles lors de notre test.
L’autre innovation de choix sur la nouvelle A8, c’est assurément, le tout nouveau système de suspensions (très) intelligentes. Le passage du réseau électrique en 48V (plus puissant et surtout offrant une plus grande réactivité) a permis aux ingénieurs de concevoir des suspensions électromécaniques capables de s’adapter instantanément aux situations rencontrées. Des moteurs électriques se chargent de corriger l'assiette roue par roue et d’assouplir et de raffermir l’amortissement en amont.
En pratique, l’A8 lit la route grâce à son scanner et détecte le tracé, la qualité du revêtement, les défauts, etc. Les informations sont envoyées à une unité centrale qui adapte l’amortissement pour garantir au passager un effet tapis volant. Un système qui efface totalement tous les mouvements de caisse habituels comme le tangage et le roulis et garanti un effet tapis volant. Si toutes les versions disposent de série de la suspension pneumatique, seules les plus haut de gamme (W12) profitent de l’« Audi AI active suspension ». Enfin, ce système « amoindrirait » la gravité des blessures corporelles en cas de choc latéral en remontant instantanément de 80 mm sur le côté ou intervient le choc. Ces deux innovations majeures s’ajoutent à une batterie d’équipements et d’aides à la conduite que vous retrouverez en détails en page suivante.
L’Audi A8 comme la Mercedes Classe S, ma BMW Série 7 ou la Porsche Panamera s’adresse à un public de professionnels, de grands patrons et de chefs d’état. Rappelons que son prix de vente moyen dépassera aisément les 100 000 €. Si elle fait le plein de technologies, cette nouvelle génération n’a en revanche pas bouleverser sa physionomie. Le style est fidèle aux standards de la marque avec une énième calandre single frame retravaillée autour d’optiques Matrix LED, des arêtes saillantes et une partie arrière qui pour le coup est inédite avec des optiques reliées par une ligne de chrome. Le gabarit de l’allemande s’allonge via l’empattement (+30 mm) pour atteindre désormais 5, 17 m. Une version longue (+13 cm) très appréciée par la clientèle chinoise est également au catalogue.
C’est surtout à bord que l’A8 évolue. Le cockpit fait preuve de modernité dans son dessin comme dans son ergonomie. En effet, les boutons disparaissent au profit d’un double écran tactile, dont l’utilisation est proche d’un smartphone dernier cri, placé au pied de la console centrale et qui regroupe toutes les commandes de confort. De manière générale ce système enterre celui de la Classe S dans sa facilité d’utilisation et sa réactivité. Est-il besoin de préciser que la qualité de fabrication est tout bonnement exceptionnelle ? Le cuir, le bois, l’aluminium brossé, chaque matériau est assemblé au détail près.
Les fans de gadgets apprécieront les bouches d’aération qui se déploient à la mise en marche façon Jaguar ou encore le réglage tactile du débit d’air ou pourquoi pas le système de massage des pieds sur les versions longues et pourquoi pas la tablette tactile nomade dédiée aux passagers arrière qui permet de configurer l’ambiance et le confort (clim’, massage, luminosité, TV, Wi-Fi, etc.) à loisir. L’espace à bord est royal mais la qualité des sièges est supérieure à bord de la dernière Classe S. Terminons ce gros tour du propriétaire par un point noir. Les poignées de portes désormais à commande électrique sont couplées au détecteur d'angle mort pour interdire l'ouverture de la porte si un véhicule ou un cycliste est en phase d'approche. Le reste du temps, l’ouverture de la porte s’effectue en deux impulsions, ce qui peut s’avérer pénible à longue. Le volume de coffre est quant à lui en progression, avec 505 litres.
Chiffres clés *
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2017
* A titre d'exemple pour la version .
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