Essai – Renault Clio TCE 90 Energy (2017) : superstar

Championne des ventes en France quasiment chaque mois depuis son lancement il y a une demi-décennie, la Clio s'est tout de même offert un restylage de milieu de carrière pour tenter de garder une longueur d'avance face à une concurrence majoritairement plus jeune. Qui dit restylage dit cependant légères évolutions, et cela passe à l'extérieur par des feux de jour à LED qui quittent la calandre pour être désormais hébergés par des optiques modifiés pour l'occasion et intégrant de plus une signature lumineuse en C à l'image des derniers modèles de Renault, mais aussi par des pare-chocs avant et arrière remodelés et des feux arrière redessinés. La polyvalente au losange a reçu aussi une mise à jour en matière d'équipement, pouvant désormais recevoir des feux Full LED, une caméra de recul ou encore un radar de proximité avant. Question motorisation, c'est par contre le calme plat à part l'introduction du 1,5 dCi 110, le 0,9 l TCE 90 de notre modèle d'essai étant presque inchangé depuis sa commercialisation il y a cinq ans.

L'une des forces de la Renault Clio est d'abord sa taille : à 4,06 m, elle fait en effet partie des plus grandes de la catégorie des polyvalentes quand une grande majorité de ses rivales reste sous la barre des quatre mètres, ce qui lui permet d'offrir une habitabilité et un volume de coffre parmi les meilleurs du segment. Toujours à l'intérieur, la finition était hautement critiquable au lancement du modèle mais Renault a su particulièrement rectifier le tir au moment du restylage avec une qualité perçue des matériaux utilisés qui a évolué de façon spectaculaire, notamment sur la planche de bord.

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La finition est en net progrès tandis que l'habitabilité et le volume de coffre sont très satisfaisants.

À ce niveau de puissance en essence, la Renault Clio TCE 90 Energy – ce dernier vocable signalant la présence du Start & Stop, une version en étant dépourvue étant disponible pour 300 € de moins - arrive solidement armée face à ses compatriotes. Elle oppose en effet un 3 cylindres 0,9 l usant de la suralimentation pour offrir 90 ch à 5 250 tr/min mais surtout 140 Nm à 2 500 tr/min, avec un overboost ajoutant encore 5 ch et 10 Nm, quand le 1,2 l Puretech atmosphérique des Citroën C3 et Peugeot 208 lui oppose 82 ch à 5 750 tr/min et seulement 118 Nm à 2 750 tr/min. Le moteur au losange ne manque pas de tonus, cependant, avec 200 kg de moins sur la balance, la Sochalienne profite de son poids plume pour faire jeu égal en matière d'accélération avec la Clio et ne cède que peu de terrain en reprise, se montrant par contre plus bruyante.

Toutefois, les rivales étrangères disposent d'un tout autre arsenal : 4 cylindres 1,2 l TSI de 90 ch et 160 Nm pour la Volkswagen Polo, 4 cylindres 1,4 l Turbo de 100 ch et 200 Nm pour l'Opel Corsa ou encore 3 cylindres 1,0 l Ecoboost de 100 ch et 170 Nm pour la Ford Fiesta, ce qui leur permet d'être largement devant en performances, avec une mention spéciale pour les polyvalentes à l'ovale bleu et au Blitz, les seules ici à disposer d'une boîte de vitesses mécanique à six rapports. Mais le prix à payer pour cette dernière est une consommation mixte annoncée plus importante d'un demi-litre, la Renault se plaçant dans ce domaine dans le milieu du peloton, avec 4,7 l/100 km. Nous sommes parvenus au terme de notre essai à 5,5 l/100 km, ce qui est moyen, sans plus. En matière de comportement, on trouve plus confortable, comme la Citroën C3, ou plus dynamique, comme la Peugeot 208, mais la Renault Clio réalise ici un excellent compromis entre les deux.

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Le restylage se concentre avant tout sur les phares et les feux, ainsi que le pare-chocs avant.

À des tarifs démarrant à 17 000 € en finition Zen comme sur notre modèle d'essai, comprenant notamment climatisation manuelle, système multimédia avec écran tactile de 7 pouces, feux de jour à LED, régulateur/limiteur de vitesse et rétroviseurs électriques et dégivrants, la Renault Clio TCE 90 se trouve une nouvelle fois dans la moyenne, un peu en dessous à équipement équivalent.