Essai - Peugeot 5008 PureTech 130 (2017) : que vaut le moins cher des SUV sept places du Lion ?

Un temps seulement cousins, faisant partie de catégories différentes, l'un de la branche des SUV/crossovers, l'autre de celle des monospaces, les Peugeot 3008 et 5008 sont désormais frères, le premier dans le rôle du cadet, à 4 447 mm de long avec 2 675 mm d'empattement, le second de l'aîné, mesurant 4 641 mm avec 2 840 mm entre les trains de roues, avec deux sièges supplémentaires escamotables dans le coffre. Le 5008 est-il pour autant destiné aux seules personnes nécessitant cette capacité d'accueil supplémentaire ? Pas forcément, puisqu'il dispose aussi d'un volume de chargement significativement plus grand, 780 dm3 contre 520 dm3, et même jusqu'à 1 940 litres une fois les dossiers des trois sièges de rang 2 - indépendants et coulissants contrairement à ceux du 3008 - rabattus, et que les passagers prenant place sur ces derniers disposent de jusqu'à 8 mm de plus au niveau des genoux, à 897 mm.

Les occupants du dernier rang sont un peu moins bien lotis, avec 770 mm pour laisser respirer les rotules, mais cela conviendra pour de courts trajets et pour des adolescents. Et puisque l'on est dans les dimensions, on remarquera pour l'anecdote que le 5008 dispose aussi d'une garde au sol plus haute de 17 mm.

À partir du montant B vers l'avant cependant, 3008 et 5008 sont identiques ou quasiment. On retrouve donc la même planche de bord à la présentation futuriste et à la disposition sportive centrée autour du conducteur, avec des commandes façon touches de piano et un écran tactile de 8 pouces sur la large console centrale et l'instrumentation entièrement numérique i-Cockpit. L'ensemble ne manque pas de personnalité mais n'oublie ni les aspects pratiques, avec une ergonomie bien étudiée et 38 litres de petits rangements disséminés dans l'habitacle, ni la finition, des plus flatteuses.

Un tableau de bord original mais aussi fonctionnel.

Sous le capot, les deux restent proches de la gémellité, avec la même mécanique d'entrée de gamme incarnée par l'EB2TS, le 1,2 l PureTech dans sa version développant 130 ch à 5 500 tr/min et 230 Nm à 1 750 tr/min, associé ici à une boîte de vitesses mécanique à six rapports. Il y a encore quelques années, greffer un 3 cylindres ou un moteur de 1 199 cm3 sur une telle armoire normande aurait prêté à sourire, voire même à rire, mais les progrès notamment en matière de suralimentation et de l'injection ainsi qu'une masse à vide annoncée de seulement 1 310 kg en font une proposition qui n'est absolument pas grotesque en 2017. Jusqu'à quatre personnes à bord, ce 5008 fait preuve d'une vivacité parfaitement suffisante pour une utilisation quotidienne classique mais, les ingénieurs de PSA ayant sans aucun doute du talent mais n'étant pas magiciens pour autant, les relances deviendront laborieuses si vous décidez d'occuper chacun des sièges ou de remplir le coffre jusqu'au dernier décimètre cube. On ne peut alors que conseiller d'ajouter les 1 600 € supplémentaires réclamés pour la boîte EAT6 automatique à six rapports qui offre non seulement un excellent agrément mais fait aussi gagner pas moins d'une demi-seconde au 0 à 100 km/h, à 10,4 s contre 10,9 s, augmentant ainsi sensiblement la polyvalence de l'ensemble. Côté consommation, si Peugeot annonce entre 5,1 et 5,4 l/100 km en mixte, ce qui place le 5008 dans la zone neutre du malus, nous avons relevé 7,4 l/100 km de moyenne au terme de notre essai, ce qui demeure une valeur flatteuse pour une telle voiture.

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Jusqu'à sept personnes peuvent prendre place à bord, une possibilité offerte de série.

Grand SUV et dynamisme ne font bien souvent pas bon ménage. Pourtant on retrouve sur le 5008 l'excellent compromis que réalise déjà le châssis du 3008 dans une version à peine plus ferme, préservant tout de même le confort tout en offrant une agilité surprenante, surtout associé à cette direction légère mais précise, à la bonne position de conduite et au petit volant. Enfin, les vitres de custode plus grandes du 5008 par rapport au 3008 augmentent de façon notable la visibilité de trois quarts arrière.

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Le 5008 offre un volume de coffre allant jusqu'à 1 940 litres.

Contrairement à ce qui peut se faire ailleurs, cette motorisation d'entrée de gamme n'est pas seulement offerte que dans le premier niveau de finition Access pour juste faire un coup marketing avec un prix d'accès artificiellement bas, mais aussi en Active, Allure et GT Line, proposés de 26 700 à 34 850 €. Notre modèle d'essai, en finition Allure, accessible à partir de 32 750 €, comprend le système actif de maintien dans la voie et de surveillance des angles morts, l'aide au stationnement avant et arrière avec caméra de recul, les jantes de 18 pouces, les rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement, la sellerie mixte TEP/tissu, le système Mirror Screen, l'accès et démarrage mains libres ainsi que l'air conditionné automatique bi-zone.

Dans cette motorisation, le 5008 n'a au final que très peu de concurrence : le Renault Koléos n'étant proposé qu'en diesel et l'offre essence du Nissan X-trail ne commençant qu'à 163 ch, seul le Skoda Kodiaq est à même de lui faire face dans sa motorisation 1,4 TSI 125 ch. Malgré 200 cm3 et un cylindre de plus, le tchèque s'incline donc de cinq petits chevaux, mais surtout de pas moins de 30 Nm, ce qui, associé au poids à vide supérieur de 150 kg, se ressent au niveau des reprises et offre un avantage de près d'un litre en consommation mixte au français. En matière de tarifs, les deux font jeu égal : le Skoda en version 7 places n'est disponible, avec ce TSI 125 ch, qu'en finition d'entrée de gamme Active, proche d'Access, celle du 5008, contre 25 930 € auxquels il faudra ajouter 540 € de malus, contre pour rappel 26 700 € pour le Peugeot.