Essai - Opel Corsa 1.5 diesel 2020 : le buzz de l'éclair
La nouvelle génération d’Opel Corsa met l’accent sur l’essence mais ne délaisse pas totalement le diesel, puisque reste au catalogue une motorisation fonctionnant au gasoil, le BlueHdi 100. Cette dernière doit satisfaire à la fois les professionnels et les gros rouleurs. A-t-elle suffisamment d’arguments pour convaincre face aux Renault Clio 5, Peugeot 208 et Volkswagen Polo ?
Sommaire
Note
de la rédaction
13,3/20
Note
des propriétaires
En bref :
Citadine polyvalente
A partir de 18 600 €
Neutre au malus
Comme Renault, Peugeot ou Volkswagen, Opel réduit la voilure sur le diesel. La sixième et nouvelle génération d’Opel Corsa propose désormais un seul moteur fonctionnant au gasoil au sein de son catalogue. Il s’agit d’un 4 cylindres de 100 ch développé par PSA, comme bien d'autres éléments de la voiture d’ailleurs, car la nouvelle Corsa est officiellement le premier modèle à naître après le rachat d’Opel par le groupe français en 2017.
Elle est en quelques sorte la jumelle technique de la nouvelle Peugeot 208. Elle partage la même plateforme, les mêmes motorisations (de l’essence en passant par l’électrique), la même télématique mais pas les mêmes prix ! Le prix d'accès de la Corsa diesel est fixé à 18 600 € en version de base, Edition. Une finition déjà très bien équipée. L’équivalent chez Peugeot, en finition Active, sera facturé 20 200 €. L’écart de tarifs s’explique principalement par la différence de traitement des habitacles. La françaises se voit gratifiée d’un aménagement plus design et de quelques équipements inédits comme par exemple l’instrumentation 3D.
Notre version d’essai, un cœur de gamme en finition Elegance, est facturée 21 000 € (hors remises et éventuelle prime à la conversion). Si vous alignez les bonnes planètes, vous pouvez abaisser la facture à 17 000 €, selon les offres en cours. De plus, cette finition s’avère très complète et bien placée à l’heure actuelle sur le marché des citadines. Elle comprend notamment la climatisation manuelle, le frein de stationnement électrique, le volant en cuir, le régulateur/limiteur de vitesse, la reconnaissance des panneaux de signalisation, l'aide au maintien dans la voie, le freinage automatique d’urgence avec détection des piétons, l’alerte somnolence, les feux 100% LED, les jantes alliage de 16’’. L’investissement de 750 € pour le pack city peut s’avérer judicieux puisqu’il enrichit l’offre d’une caméra de recul 180°, de l’alerte d'angles morts, des rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement et chauffants et de l’aide au stationnement avant. On ne saurait trop vous recommander de craquer pour le système d’éclairage matriciel « Intellilux » facturé 550 € qui éclaire comme en plein jour sans éblouir les autres automobilistes. C’est d’ailleurs la première fois qu’une citadine généraliste en bénéficie et son efficacité est sincèrement bluffante.
La presentation ne souffre aucune critique et les rangements sont vastes et nombreux.
La nouvelle Corsa soigne son allure avec notamment sur cette version des jantes alliage de 16’’, des joncs noirs sur les montants arrière et un becquet bi-ton. Sobre, l’allemande l’est aussi à l’intérieur. Son habitacle est moins bling bling que celui de la Peugeot 208, sa jumelle, mais il a le mérite d’être bien plus ergonomique. Ainsi, vous aurez une vue dégagée sur des compteurs analogiques et vous pourrez commander la climatisation et la soufflerie via de vrais boutons. Les coloris intérieurs sont très sombres, c’est dommage. En revanche la qualité de la présentation ne souffre aucune critique. Il en va de même pour les rangements vastes et nombreux, à l’image du triptyque (logement téléphone, porte-gobelets, accoudoir central avec rangement) présent au pied de la console centrale.
A vivre, la Corsa n’est pas la meilleure élève du moment mais elle se défend. Les places arrière suffiront à deux adultes de taille moyenne. Quant aux bagages, le volume de coffre est dans la moyenne avec 309 litres à disposition. La banquette arrière est fractionnable 2/3- 1/3 mais une marche importante subsiste si vous avez des objets longs à charger.
Jusqu’ici, le principal défaut de l’Opel Corsa était son poids d’enclume, environ 1 300 kg sur la balance. La petite allemande était conçue sous la houlette de General Motors pour qui le marché européen était secondaire. Le passage sous le giron du groupe PSA a totalement rebattu les cartes et le projet de cette nouvelle génération, alors bien avancé, a été simplement jeté aux oubliettes. PSA a donné à la Corsa des dessous plus légers (1 160 kg) et surtout modulables qui lui autorisent une électrification totale.
5,4 l/100 Km, cette Corsa diesel est un chameau.
Ainsi, l’usine de Saragosse (Espagne) fabrique sur la même chaîne des Corsa essence, diesel et 100% électrique. Le groupe lui a ouvert également son catalogue de motorisations. En l’occurrence le 4 cylindres 1.5 BlueHdi de 100 ch. Ce moteur est équipé d’un système de dépollution SCR qui nécessite un appoint régulier d’additif, l’Adblue. L’intérêt de cette version diesel, c’est naturellement son faible appétit pour le gasoil. La Corsa BueHdi 100 est un chameau. Nous avons relevé une moyenne de 5,4 l/100 km durant notre essai sur parcours mixte (ville/route/autoroute) de près de 1 000 km. Ce joli score s’accompagne de faibles rejets de CO2 (107 g/km, selon le cycle WLTP) qui exemptent la citadine du malus écologique. Cette sobriété réjouissante ne s’accomplit pas au détriment de l’agrément.
Le moteur de 100 ch donne du cœur à l’ouvrage et notamment à bas régime pour délivrer des accélérations rassurantes. Vous atteindrez les 130 km/h sans jamais pester derrière le volant. Cette Corsa diesel est exclusivement livrée avec une boîte manuelle à 6 rapports. L’étagement privilégie la performance énergétique (consommations et rejets de CO2) et il vous faudra tomber un rapport en cas de dépassement sur route secondaire, les reprises se montrant un poil faiblardes. On regrette que cette motorisation soit incompatible avec la boîte de vitesse automatique.
Une tenue de route plus sportive qu'une Peugeot 208
Opel a voulu distinguer le comportement routier de sa Corsa de celui de la 208. Son amortissement est plus ferme et sa direction voulue plus tranchante. Un comble pour une citadine dont le comportement est d’habitude réputé moins sportif que celui de la lionne. Opel annonce que ce calibrage est destiné à la clientèle allemande qui roule plus souvent à haute vitesse.
Sur cette version 100 ch diesel, on aurait aimé davantage de souplesse car le but recherché est ici le confort. Une Citroën C3 et une Renault Clio font bien mieux en la matière, mais la Corsa reste tout à fait vivable au quotidien surtout si vous conservez la monte de série (pneus à flanc large de 16’’). La Corsa profite en revanche d’un châssis bien équilibré et précis. L’allemande est bien tenue par un antiroulis et un tarage de suspensions plus importants que ceux de la Peugeot 208, ce qui lui offre une tenue de route irréprochable.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,06 m
- Largeur : 1,76 m
- Hauteur : 1,43 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 309 l / NC
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 85 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Juillet 2019
* pour la version VI 1.5 DIESEL 100 ELEGANCE 5P.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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