Essai - Mercedes Classe B180 : le monospace dépoussiéré
Très actif sur le segment des SUV, Mercedes croit toujours au monospace pour satisfaire les besoins de la famille. Modernisé du sol au plafond, le nouveau Classe B arrive aujourd’hui sur notre marché. Essai de la motorisation d’accès, essence de 136 ch.
Sommaire
Note
de la rédaction
14,7/20
Note
des propriétaires
A partir de 32 500 €
Malus écologique : 90 €
3e génération
5 places
Le monospace n’est plus à la mode, c’est un fait. Le marché accuse un repli (-30% en 2018 en France) face à la montée en puissance des SUV. Pourtant, cette carrosserie monocorps s’avère la plus apte à répondre aux besoins d’une famille grâce à ses volumes conséquents et aux nombreuses possibilités de modularité. Mercedes, BMW et quelques marques généralistes y croient encore et le prouvent en renouvelant leurs monospaces.
La marque à l'étoile a capitalisé sur la plateforme de la dernière Classe A, extrêmement bien née, pour le développement de la troisième génération de Classe B. L’empattement (+3 cm) et surtout la garde au toit (+ 10 cm) ont été augmentés sans pour autant dénaturer le charme de la compacte. Le Classe B lui emprunte donc une grande partie de son style avec sa large calandre flanquée d'optiques effilés, ses jantes de grande taille et ses flancs creusés, sans oublier les feux arrière à effet 3D prononcé. La métamorphose de la Classe A en monospace n’aurait pas pu être plus harmonieuse.
Mais un monospace s'apprécie essentiellement à bord. Et là encore, le Classe B copie sur sa petite sœur en reprenant son cockpit composé de deux écrans multimédias d’un seul tenant formant une gigantesque tablette de 10,25’’ (sur les finitions hautes). De série, le monospace s’offre aussi le nouveau système multimédia MBUX à reconnaissance vocale (Hey Mercedes) équipé d’une intelligence artificielle qui apprend vos habitudes et vos préférences (destinations, température, stations de radio, etc.) pour vous les proposer d’emblée. La qualité perçue est irréprochable et même supérieure au BMW Série 2 Active Tourer, son seul concurrent premium. On retrouve également les buses d’aération façon réacteur d'avion cerclées de LED et le pad tactile placé sur la console centrale. L'ensemble prend un aspect futuriste que l'on a rarement l'habitude de voir dans un monospace.
Toutefois, le nouveau Classe B délaisse pour le moment les règles de base d’un bon monospace. A savoir de l’espace, des rangements et de la modularité. On dispose certes d'une belle place à l'arrière, tant au niveau des genoux que de la tête, mais il faudra se contenter d’une banquette fractionnable (40/20/40) et non de sièges indépendants, à l’inverse du Série 2 Active Tourer. Il faudra aussi patienter jusqu’au second semestre 2019 pour qu’elle soit coulissante (sur 14 cm) afin de privilégier soit l’espace, soit le volume de coffre. Ce dernier oscille actuellement entre 455 et 1 540 litres, soit dans la moyenne de la catégorie. L’ouverture du hayon peut être automatisée (selon finition), mais impossible d’occulter les sièges arrière depuis le coffre. Une fois rabattus, la surface de chargement n’est pas totalement plane mais l’on apprécie le seuil bas et sa bonne largeur. Enfin, on reste sur notre faim concernant les rangements. Le Classe B reprend à l’identique ceux de la Classe A, une compacte !
Malgré le contexte actuel, le Classe B sera majoritairement plébiscité en diesel (60% des ventes). Toutefois, c’est au volant de la version essence 180 que nous avons réalisé cet essai. Il s’agit d’un 4 cylindres essence suralimenté de 136 ch développé en collaboration avec Renault. Ce dernier assure l’accès à la gamme, à partir de 32 500 €, et sera disponible au printemps avec la boîte mécanique à 6 rapports. Discret, le 4 cylindres vit plutôt bien la cohabitation avec la boîte de vitesses à double embrayage à 7 rapports. Ensemble, ils délivrent une conduite souple et coulée qui ne vous fera pas trop souvent passer à la pompe, si l’on en croit la consommation moyenne relevée sur notre parcours de 6,2 l/100 km. Il écope d’un léger malus qui varie de 70 à 90 € (124 à 128 g de CO2/km) selon la taille des jantes. Ce moteur de faible cylindrée a juste tendance à s’égosiller un peu dans les tours mais n’ayez crainte, vous ne serez jamais en difficulté lorsqu’il s’agit d’accélérer ou de relancer vigoureusement la machine.
La plus grande qualité de ce nouveau Mercedes Classe B, c’est sa tenue de route. Trois versions de train de roulement sont proposées : confort, confort surbaissé de 15 mm et amortissement adaptatif réglable, dont est équipée notre version d’essai (1 200 €).La synthèse au volant est une réussite puisqu’à aucun moment, hormis la position de conduite surélevée, le conducteur n’a la sensation d’être aux commandes d'un monospace. Ce Classe B filtre correctement, maintient parfaitement jusqu'à en devenir ludique. Une excellente surprise au moment d’en prendre le volant.
Notre version B180 est ici en finition intermédiaire « Progressive Line » (à partir de 35 200 €). Elle embarque de série 7 airbags, la climatisation automatique bizone, les feux Led, la caméra de recul, le système multimédia MBUX avec écran 10,25’’, la navigation, la sellerie similicuir/tissu, les rétroviseurs rabattables, les jantes 17’’.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,41 m
- Largeur : 1,85 m
- Hauteur : 1,56 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 455 l / 1540 l
- Boite de vitesse : Auto. à 6 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 123 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Février 2019
* pour la version III 180 PROGRESSIVE LINE 7G-DCT.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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