Essai longue durée - 4 000 km en Seat Ibiza TSI 150 FR : plus routière que sportive
Sur le papier, parcourir 4 000 km à bord d'une citadine sportive n'est pas recommandé. Sauf que cette Seat Ibiza n'est pas vraiment sportive et si elle est citadine, elle est aussi parfaitement polyvalente. Journal de bord d'un road trip espagnol à bord de la plus petite auto de cette équipée.
Sommaire
Note
des propriétaires
Les huit voitures du road trip
Cupra Born
Cupra Formentor PHEV 245 ch
Cupra Leon ST 310 ch
Seat Arona TSI 110 ch
Seat Ateca TSI 150
Seat Ibiza TSI 150 ch
Seat Leon berline PHEV 204 ch
Seat Tarraco 2.0 TDI 150 ch
Difficile de parler de succès stratosphérique. Avec 4 710 unités vendues seulement en 2022, la Seat Ibiza se classe loin derrière d’autres citadines parfois beaucoup plus chères qu’elles, à l’instar de la Mini ou de l’Audi A1. Pourquoi une telle disgrâce pour la citadine espagnole ? C’est ce que nous avons voulu comprendre avec cet essai au long cours, sur ses terres natales ibériques.
Au menu : de l’autoroute, des trajets urbains, des routes de campagne, et même de la piste caillouteuse et sablonneuse, puisqu’elle se revendique polyvalente. En tout, ce sont 3 900 km que nous lui avons imposés pour tenter de comprendre pourquoi ce désamour, tout en cherchant à savoir si elle méritait vraiment sa mauvaise note.
Sur le papier, l’affaire est mal engagée. Une citadine, comme son nom l’indique, est une auto taillée pour la ville, pas pour le voyage au long cours dans les meilleures conditions. Même si on lui a accolé le nom de polyvalente, et même si cette Ibiza, comme la plupart de ses congénères, dépasse aujourd’hui (de peu) les 4m.
150 ch et une boîte auto : la formule idéale pour voyager loin
Mais à l’heure de choisir une auto destinée à tailler la route, le choix naturel se porterait, au minimum, sur une compacte. Tant pis, c’est bel et bien en Ibiza que l’on effectuera ce tour d’Espagne. Fort heureusement, ce n’est pas le moteur d’entrée de gamme (le 1.0 l MPI de 80ch) qui nous a accompagnés durant cette semaine de voyage, mais, à l’opposé, la version la plus puissante et son 150ch TSI.
Déjà rassuré par cette première bonne nouvelle, on en découvre une autre : cette motorisation est accommodée à la sauce DSG 7. Avouons qu’une bonne puissance et une boîte automatique peuvent faire le bonheur du voyageur au long cours, plus préoccupé d’arriver à l’étape frais comme un gardon que de s’échiner à jouer du levier. En plus, l’Ibiza est en fintion fr, ce qui lui garantit un maximum d’équipements, outre son look sportif. Nous voilà donc rassurés pour effectuer un premier long trajet vers Barcelone, en une journée et 1 000 km.
Avant de quitter la Tour Eiffel pour cette première étape, faisons tout de même le tour de l’auto pour tenter de déceler dans sa ligne le manque de succès dont elle est victime. Sauf que de ce côté-là, impossible de lui adresser un quelconque reproche. Le dessin latin, quoique tout en arêtes, est ultra-cohérent.
Autant, au moins que la star du marché qu’est la Peugeot 208, beaucoup moins discrète. En plus, avec sa finition, ses jantes de 18 pouces, son châssis très légèrement rabaissé et ses deux sorties d’échappement, elle dégage un air de sportivité que sa couleur rouge « Rojo desire » en option, accentue juste ce qu’il faut pour faire ressortir le corazón deportivo, le cœur sportif en espagnol dans le texte.
L'autoroute livre son verdict
C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme et peu d’a priori que l’on s’engage sur l’autoroute A10 et toutes celles qui s’étalent vers l’Espagne. Sauf que très vite, on déchante quant à la sportivité affichée et le soir venu, en se garant devant le Campnou, le stade mythique du Barça, on fait le constat : cette Ibiza n’est pas vraiment celle qu’elle essaie de nous laisser croire.
Sa double sortie d’échappement ne génère pas un son particulièrement mélodieux ou original. Ses 150 ch ne procurent aucune sensation dynamique. Quant à sa boîte auto DSG 7, elle permet simplement de ne pas se fatiguer le pied gauche.
Mais les longues heures d’autoroute ont d’autres qualités : elles permettent de découvrir un habitacle revu et corrigé il y a deux ans au cours du restylage de cette cinquième Ibiza, qui fête déjà son sixième anniversaire. Une remise à jour qui a permis de troquer les plastiques durs comme les cornes d'un toro contre des matériaux moussés et plutôt de bonne qualité.
De plus, cette version fr adopte des sièges façon baquets qui, s’ils sont jolis et revêtus d'Alcantara, offrent aussi un excellent maintien, même s'ils ne sont pas ce qu’on fait de plus confortable. Quant à l’habitabilité, elle n’a pas varié et reste remarquable aux places arrière. Le coffre, lui, propose toujours 325 l, ce qui est dans la très bonne moyenne. Mais en plus, cette Ibiza a d’autres qualités que les routes des jours suivants de ce road trip nous ont permis de découvrir.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,05 m
- Largeur : 1,78 m
- Hauteur : 1,44 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 355 l / NC
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 138 g/km
- Malus : 400 €
- Date de commercialisation du modèle : Avril 2017
* pour la version V (2) 1.5 TSI 150 S/S ACT FR XCLUSIVE DSG7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
Photos (24)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération