3. Diesel : la majorité du parc automobile français
Le diesel était le carburant du 20e siècle. Et aujoud'hui encore, 60% du parc automobile en France roule au gasoil. D’ailleurs, cette énergie n’est pas morte et se place comme la seconde au classement des ventes, avec plus de 500 000 transactions réalisées l’an dernier. Mais force est de constater que les ventes sont en repli. En 2012, la part du diesel représentait 73% du marché des voitures neuves. En 2020, elle est tombée à 30%. Les causes ? Le dieselgate, l’alignement des prix à la pompe avec l’essence et l’argument écologique qui passe par l’interdiction de ces véhicules dans les grandes agglomérations et leur mort annoncée d’ici 2040 au maximum.
Pointés du doigts pour leur caractère nocif, les véhicules diesels sont pourtant moins soumis au malus écologique que leur équivalent essence. C’est là qu’est le paradoxe ! Pourquoi ? Parce qu’ils rejettent moins de CO2. Et le CO2 est le critère de référence du système de bonus/malus. De plus, rappelons que le CO2 n’est pas considéré par la loi française comme un polluant mais comme un gaz à effet de serre. Enfin, les derniers systèmes de dépollution mis en place par les constructeurs comme par exemple le SCR (avec l’Adblue) ont fait baisser drastiquement leurs émissions polluantes. Les diesels ne sont plus les "grands méchants pollueurs" du passé. Alors, à qui s’adresse une voiture diesel ?
Incontestablement aux personnes qui roulent. Et qui roulent beaucoup. Au minimum 25 000 km/an pour commencer à rentrer dans ses frais. Il s’agit ici d’un minimum, car en dessous vous vous exposerez à des frais d’entretien supplémentaires. En effet, un moteur diesel a besoin de monter en température pour se régénérer et brûler ses particules. Sans activité, il s'expose à un encrassement prématuré.
Le profil idéal est un automobiliste qui emprunte régulièrement l’autoroute ou la nationale sur de longues distances. Car un diesel a besoin de monter en température pour offrir le meilleur rendement possible. D’ailleurs, ce dernier est supérieur à celui de l’essence puisqu’il grimpe à 42%, toujours selon les chiffres de l’IFP. Il est aussi pertinent sur des véhicules de gros gabarits, types SUV ou grosses berlines grâce à son couple supérieur et ses faibles consommations, mais là aussi, il faut rouler.
Effectivement un diesel consomme peu, c’est son atout numéro 1. En revanche, le prix d’achat est plus élevé d’en moyenne 15% par rapport à l’essence, au même titre que les coûts de réparation, d’entretien et de contrôle technique. Il faut également prendre en compte sa dépréciation plus importante sur le marché de l’occasion depuis ces deux dernières années, liée au recul des ventes de diesel en neuf et aux interdictions à venir dans les grandes agglomérations. Le secret pour amortir l’achat d’une voiture diesel, c'est donc de rouler.
Avantages : consommations basses, taux de CO2 contenus
Aides de l'Etat : aucune
Inconvénients : prix d’achat élevé, entretien cher, interdiction à venir dans les grandes agglomérations (cf : page 1)
Profil idéal : extra-urbain et gros rouleur parcourant une distance minimum de 25 000 km par an
La sélection Caradisiac : BMW Série 320 d
Prix : à partir de 43 450 €
Motorisation : 4 cylindres diesel
Puissance : 190 ch
Consommation mixte : 5,4 l/100 km
Emissions de CO2 : 139 g de CO2/km
Notre avis : rien de mieux qu’une BMW Série 3 Touring pour avaler les kilomètres et espacer les passages à la pompe. La bavaroise est parmi les plus sobres de sa catégorie et peut mixer à volonté les transmissions et les boîtes de vitesses. Notre essai complet.
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