2. BMW Série 3 Touring 2019 - Sur la route : la plus sportive du marché

C’est sur la route que la Série 3 Touring a bâti sa notoriété. La bavaroise est réputée pour être la plus sportive du marché, notamment grâce à son mariage 6 cylindres/propulsion. Que les puristes se rassurent, la Série 3 Touring reste en propulsion et conserve ses motorisations nobles mais séparément. Les 6 cylindres en ligne seront commercialisés en transmission Xdrive et les propulsions en 4 cylindres. En parallèle, BMW renouvellera une version hybride rechargeable dont l’autonomie en tout électrique a été portée à 60 km selon le cycle d’homologation NEDC corrélé. Le gros des ventes s’effectuera autour des versions 4 cylindres essence 320 i et 330 i (184 et 258 ch) et diesels 318 d et 320 d (190 ch).

C’est au volant d’une version à 4 roues motrices XDrive équipée d’un 6 cylindres en ligne diesel 30d de 265 ch, le seul au catalogue pour le moment, que nous avons réalisé cet essai. Une version M340i xDrive Touring équipée d’un six cylindres en ligne développant  374 ch fera son apparition ultérieurement.

Ici, on ne « monte » pas à bord. On courbe l’échine pour poser son séant face à un cockpit sportif très orienté vers le conducteur. Il est composé d’un volant à trois branches avec palettes au volant, d’un accélérateur articulé au plancher et d’une assise basse. La position de conduite est parfaitement pensée pour le plaisir de conduite. A l’allumage du 6 cylindres on retrouve ce petit râle typique, même ici en diesel, et ce grondement à l’accélération.

La réponse à la pédale de droite est immédiate et constante. Le 6 cylindres crache son couple de tracteur (585 Nm) aux roues de manière constante et avec une poussée franche. Différents modes de conduite (Sport, Confort ou Eco) sont disponibles pour changer la physionomie de conduite mais de manière générale, cette Série 3 Touring ne peut renier son ADN de sportive. Les chiffres en témoignent avec un 0 à 100 km/h abattu en 5,4 s et une V-max limitée à 250 km/h. Ces performances sont aussi dues en grande partie à la vélocité de la boîte de vitesses ZF à 8 rapports optimisée pour cette architecture moteur (position longitudinale).

BMW, l’un des meilleurs motoristes au monde, prouve une nouvelle fois sa supériorité en matière d’efficience puisque cette Série 3 Touring présente une consommation moyenne basse (6,7 l/100 km relevée durant notre essai), aidée par ce profil de break (le coefficient aérodynamique est moins important) et des taux de CO2 maîtrisés (146 g de CO2/km) qui limitent le malus écologique à 1 153 €. Pour un véhicule de 265 ch, c’est un joli score.

Les prestations routières profitent des évolutions de la nouvelle plate-forme « Clar », également utilisée par les Série 5 et 7. Cette dernière est plus légère, dispose de voies élargies et s’avère surtout bien plus rigide que l'actuelle (+25 % de rigidité torsionnelle). Autrement dit, c’est une base solide qui est capable d’encaisser d’importantes contraintes et de grosses puissances.

Pour soutenir ce châssis sportif sur l’asphalte, BMW propose plusieurs types de suspensions. L’offre débute avec des amortisseurs progressifs à butées hydrauliques (de série) qui nous avaient séduits à bord de la berline par leur bon niveau de confort. Si vous avez l’âme d’un sportif, une version au tarage plus ferme et surbaissée de 10 mm est proposée en option (600 €). Enfin, le châssis piloté, facturé 1 200 € et présent sur notre modèle d’essai, gère indépendamment les 4 roues en relation avec le sélecteur de modes de conduite (Sport, Confort, etc.). Il est équipé d’un mode "adaptive" qui analyse la route et paramètre le mode de suspension le plus adapté. C’est un investissement qui vaut le coup, car les différences sont bien marquées entre la fermeté et la souplesse. Ce système vous permettra de transformer à loisir votre Série 3 en voyageuse confortable ou en outil de précision. 

Pour renforcer l’efficacité sans prendre le pas sur le plaisir de conduite, BMW a d'office équipé ses 6 cylindres d’une transmission intégrale XDrive qui, en temps normal, répartit la majorité du couple sur le train arrière, ce qui signifie qu’elle fonctionne comme une propulsion. Lorsqu’un patinage est détecté, le calculateur renvoie jusqu’à 50% du couple à l’avant. Enfin, ces versions puissantes bénéficient d’un blocage de différentiel arrière (électronique) qui renforce l’efficacité en courbe. Bref, cette nouvelle Série 3 est largement armée pour conserver sa suprématie face à des concurrentes plus placides comme l’Audi A4 Avant ou la Mercedes Classe C break. En termes de confort aussi, la Série 3 Touring progresse notamment sur voie rapide où l’insonorisation est très travaillée.

Comme la berline, le break fait le plein d’aides à la conduite et s’offre les services d’un système de conduite semi-autonome qui gère le maintien dans la voie et la gestion des distances avec les véhicules qui la précèdent.