Ségolène Royal a présenté ce matin des mesures pour améliorer la qualité de l'air. Parmi elles figure la fameuse pastille de couleur, qui permettra de distinguer les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes. Elle vient en remplacement de la pastille verte qui avait failli faire son retour il y a quelques années. Les plus grincheux pourront tout de même se rassurer : ce certificat ne sera pas obligatoire. La ministre souhaite plutôt proposer quelque chose faisant appel au volontariat des automobilistes. Ségolène Royal estime par ailleurs qu'il « faut imaginer l'après diesel ». Le chemin semble toutefois encore long.
Ne crions pas victoire pour autant. Car d’une part ce n’est pas pour tout de suite tout de suite… Et que d’autre part cela ne concernerait pour le moment que les oxydes d’azote (Nox). Mais la machine est désormais en route, au niveau européen, et Bruxelles en a déjà validé la procédure de test.
Dans un entretien au journal Le Parisien, Christophe Najdovski, élu EELV à la mairie de Paris chargé des transports a détaillé son plan pour faire baisser la pollution dans la capitale. La limitation à 30 km/h de certaines zones n'est qu'un début, l'objectif avoué est de repousser l'automobile du centre de Paris, un vœu qui passe également par une limitation à 50 km/h du périphérique. Voyons cela en détail.
En visite au salon de l'automobile de Shanghai, en Chine, le patron du groupe automobile PSA Carlos Tavares s'était interrogé sur les réelles intentions de la maire de Paris Anne Hidalgo dans la mise en œuvre de sa politique de circulation dans la capitale. Une démarche à l'ambition affichée d'éradiquer de la circulation les vieux diesels polluants qualifiés de « voiture sale ». Mais pour l'homme d'industrie, il s'agit en fait d'un écran de fumée cachant mal d'une autophobie que l'on voudrait étouffer. Une position qui est venue aux oreilles de la politique qui n'a pas manqué de réagir.
Caradisiac a interviewé Christophe Najdovski, Maire-adjoint de Paris chargé des transports. L'élu figure en première ligne de la lutte anti-automobile engagée par la municipalité, qui s'est intensifiée récemment avec l'adoption d'un plan antipollution que beaucoup jugent trop sévère. Nous avons abordé ensemble les questions qui fâchent.
L'écologie routière va-t-elle devenir aussi populaire que la sécurité de même nom chez nos politiques ? Il faut croire puisque peu après l'annonce de mesures par un ministre de l'Intérieur attendu au tournant du prochain bilan sur le nombre d'accidents mortels, c'est le rouler propre qui prend le pas sur le rouler sûr. Dans l'aspiration d'une Anne Hidalgo qui veut nettoyer Paris de ses voitures « sales » s'est engouffrée Ségolène Royal et sa prime à 10.000 euros pour l'achat d'un véhicule électrique. Voici qu'à présent les députés s'en mêlent en apportant le sujet en pleine étude d'une loi Macron destinée à façonner l'économie française de demain.
La pollution aux particules fines a souvent conduit les municipalités l'an dernier à réduire la vitesse sur les axes routiers lors de forts pics, mais si les transports ont leur part de responsabilité, il est toujours compliqué de connaître avec exactitude l'origine des émissions de particules fines. Le Sénat vient justement de demander un rapport sur l'origine précise des particules fines dans les transports. Nous pourrions avoir des surprises.
Et pan dans le pif, un coup qui vient d'Airparif. Alors que les écolos de tout poil avaient leur image forte d'un Paris transformé en appartement exigu au milieu duquel le Parisien non fumeur subissait le tabagisme passif de ses colocataires fumeurs, voilà un poil à gratter qui vient s'inviter : le poêle à bois. Qui ferait autant de mal que la voiture à mazout. La voiture ne serait donc qu'une victime expiatoire ? Alors, cheminée ou pot d'échappement ?
Les 173 portiques initialement dédiés à l’écotaxe, avortée, pourraient, soit être réactivés dans certaines régions, soit servir de système de contrôle des embouteillages et des intempéries.
Si lors des discussions au Senat concernant l'extension du périmètre du bonus malus aux émissions de particules fines et aux NOx, le projet de loi écologiste a été rejeté, la ministre de l’Écologie et des Transport a laissé entendre que le barème 2015 du bonus malus écologique allait être remanié. Normalement, à partir du 1er janvier prochain, plus aucune voiture à moteur exclusivement thermique ne pourra prétendre à un bonus.
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