On ne peut nier qu’au fil des générations, Toyota fait des efforts pour donner à son Avensis une silhouette remarquable. La troisième mouture a introduit un peu de dynamisme dans les lignes habituellement fades de cette famille mais cela n’a pas suffi à faire décoller les ventes qui stagnent gentiment à une part de marché de 1.7% sur un segment qui s’amincit depuis des années. De près de 160.000 en 2007, on est tombé à 111.000 en 2010 et si on prévoit un léger rebond cette année, les constructeurs annoncent déjà une chute autour de 100.000 ventes en 2013.
Faites le calcul, l’Avensis ne dépasse pas 2000 ventes par an en France. C’est mieux en Europe où elle atteint 6% de parts de marché.
Ce segment se caractérise également par l’importance des ventes flotte qui représentent quasiment 70% du marché. L’Avensis étant achetée à 75% par des particuliers, vous comprendrez que son insuccès dans le pays tient pour beaucoup dans une offre inadaptée aux entreprises que les responsables commerciaux et marketing ont tenté d’améliorer avec la finition Business Line de ce restyling de mi-carrière. Mais en ce qui concerne les particuliers, la Toyota Avensis restylée revient après que les responsables ont analysé les récriminations les plus souvent entendues, l'espoir étant d’être encore plus pertinente sur ce marché très rationnel.
20 versions sont disponibles dès le lancement le 21 janvier prochain, Toyota espère atteindre une part de marché de 2.4% en écoulant 2750 voitures en 2012.
Les axes de travail
Toyota a donc listé les carences de sa première mouture pointées par la presse et les clients et a apporté ses réponses. C’est l’antenne européenne de Bruxelles qui a intégralement supervisé ce programme. Le restyling étonnamment baptisé Minor Change 2012 alors qu’il a demandé 34 millions d’euros d’investissement, a concerné plusieurs points :
-Moteur 2.0l D-4D
Toyota propose 4 motorisations, une essence 1.8l VVT-i de 147 ch et 180 Nm de couple totalement anecdotique (2% des ventes) et trois diesel dont le 2.2l 150 ch en boîte manuelle et FAP ou en boîte automatique et filtre à NOx D-Cat ainsi que le 2.0l D-4D qui a fait l’objet de toutes les attentions des ingénieurs puisqu’il représente 78% des ventes globales de l’Avensis.
L’objectif de le faire tomber sous les 120 gr CO2/km est atteint, sa consommation est en baisse de 17% à 4.5l/100km, le tout pour 124 ch et 310 Nm de couple à 1600 tr/mn (280 Nm dès 1400 tr/mn). Les ingénieurs ont réduit les frottements, changé l’échappement, allégé l’ensemble de 3kg, modifié pompe à eau et carter d’huile, amélioré le FAP, monté une chaîne de distribution basse friction, redessiné les chambres de combustion, changé le turbo désormais à commande électrique, un ensemble d’évolutions qui diminuent également les bruits et les vibrations de ce groupe best-seller. Il reste toutefois Euro V.
-Direction assistée électrique
Jugée peu informative et peu précise, elle est entièrement revue. La démultiplication est réduite pour plus de maniabilité tandis que sa fixation renforcée et son logiciel de commande reprogrammé doivent améliorer le ressenti.
-Suspension
Les ancrages de berceau sont optimisés, les amortisseurs avant sont à pivots découplés, tout cela pour améliorer le confort, la précision et le dynamisme du comportement.
Qualité perçue, confort
La gamme s’articule en 3 niveaux de finition : Dynamic (berline) ou Sky View (break) puis Style et enfin Lounge. Globalement, pour améliorer la qualité et le confort, le tableau de bord et le tunnel de transmission reçoivent une dose d’isolant supplémentaire, les sièges sont nouveaux, les niveaux d’équipements en entrée de gamme sont plus importants, l’habillage se veut plus flatteur avec finition bois et argent alors que le toucher des matériaux est revu pour être plus agréable. Apparition du système Touch&Go Plus (modélisation 3D, reconnaissance vocale, envoi et réception de mails …) en série sur Lounge.
-Design
Déjà dessinée à l’ED2 de Sophia Antipolis, l'Avensis est remodelée une nouvelle fois dans le studio cannois. Ce restyling inaugure quelques nouvelles philosophies de style aux noms pas forcément évocateurs. La face avant adopte le Keen Look, en gros des optiques plus effilées et plus aiguisées dotés de feux de jour (à leds sur le diesel 150 ch à partir du niveau Style) et le faciès « Under Priority » soit une calandre basse imposante de forme trapézoïdale dont la base plus large assoit visuellement mieux l’auto. Les antibrouillards prennent également du relief. A l’arrière, seules quelques touches de chrome apparaissent sur le bouclier légèrement remodelé qui accueille des feux au dessin différent. Les jantes 17 et 18 pouces sont nouvelles, la teinte rouge grenade et le port USB également.
A notre disposition, nous avions une version break 2.0l D-4D SkyView 124ch d’entrée de gamme qui, contrairement à notre modèle d’essai, sera équipée de série du toit ouvrant panoramique puis une version essence 147 ch 1.8l Valvematic en finition intermédiaire Style avec ses beaux sièges Alcantara et cuir clairs.
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