Avec son gabarit compact et son poids de ballerine (1160 kg) la 208 était une base parfaitement adaptée au développement d’une version GTi. Il ne lui manquait qu’un moteur compétent. Les ingénieurs de Sochaux n’ont pas eu à chercher bien longtemps et se sont rapidement tournés vers le 1.6 THP 200 ch du groupe. Il s’agit d’un 4 cylindres essence suralimenté développé avec BMW. Un moteur qui a la particularité de fournir un couple confortable (275 Nm) dès les plus bas régimes (dès 1700 tr/min) grâce à son turbo Twin Scroll. Ce moteur plein de souffle profite du poids de ballerine de la Sochalienne (40 kg de moins qu’une Clio RS) pour afficher une très belle santé mécanique : la 208 GTi abat le 0 à 100 km/h en 6, 8 s pour une V-max de 230 km/h. Mieux encore, c’est son rapport poids puissance qui détonne avec un rapport de 5,8 kg/ch, supérieur à son aînée.
A l’usage, le THP est un modèle de souplesse et de vitalité. Dommage que la sonorité à l’échappement n’ait pas subi le même traitement. Quoi qu’il en soit l’énergie fournie sur le train avant est linéaire dans les montées en régime offrant des reprises à faire frémir les nostalgiques (80 à 120 km/h en moins de 7 secondes). La boîte de vitesses mécanique aux rapports raccourcis manque peut-être de rapidité au guidage mais son étagement exploite parfaitement tout le potentiel du THP. Quel plaisir de conduire une GTi dotée d’une boîte mécanique…
Revers de la médaille, la consommation annoncée (5,9l/100 km) s’envole littéralement lorsque vous tapez dedans. Notre test sur les lacets du col de Vence nous aura coûté en moyenne 8,2l/100 km. Avec 139 g de CO2/km, la 208 GTi écope du petit malus de 100 €.
Les liaisons au sol ont également fait l’objet d’un typage GTi. Les voies ont été élargies de 10 mm à l’avant et 20 mm à l’arrière. Les suspensions elles aussi ont été recalibrées de manière à garantir une tenue de route plus incisive (ressorts, tarage des amortisseurs, barre anti-dévers et traverse arrière rigidifiés). Malgré quelques trépidations à faible allure, le châssis est en accord avec le label GTi. Peugeot nous console de l’amère expérience « 308 GTi » et de ses piètres prestations routières.
La direction a également été revue pour des changements de caps plus tranchants. C’est d’ailleurs l’un des atouts principaux de la 208 GTi : son agilité. Le train avant est fidèle aux directives. La lionne bondit d’une corde à l’autre avec une rapidité de guépard et cette vivacité, elle la doit en grande partie à son poids plume (1160 kg). Solidement campée sur ses appuis, la sochalienne offre un grip phénoménal. Même sur le mouillé ! Les pneumatiques 205/45 spécialement conçus par Michelin n’y sont pas étrangers. La motricité également est excellente avec un train avant compétent qui encaisse et restitue fidèlement l’énergie envoyée.
Cerise sur le gâteau, elle se montre joueuse et n’hésite pas à jouer de l’arrière train sur les freinages en appui. Les disques de 302 mm vous y aideront sans trop de difficultés. On peut s'amuser sur les routes sinueuses, sans danger, avec une tenue de route exceptionnelle. La 208 est au diapason et honore parfaitement la griffe GTi.
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