Nos deux concurrents du jour étaient pourvus de leurs motorisations diesel les plus puissantes, à savoir le dCi 160 ch pour l’Espace et le TDCi 180 ch pour le S-Max. Logiquement plus puissant, le S-Max possède plus de couples avec 400 Nm contre 380 Nm pour l’Espace. Toutefois soyons honnêtes, cette différence de valeurs ne saute pas aux yeux. Alors oui, sur le papier, le S-Max affiche de meilleures reprises avec un 0 à 100 km/h abattu en 9,5 s contre 9,9 s pour l'Espace et cela se ressent très légèrement au volant. Le principal handicap du monospace Ford est son poids excessif de 1 780 kg contre 1 659 kg pour l’Espace. Dommage car le S-Max dispose d’une excellente boîte de vitesses Powershift, plus réactive et dynamique que l’EDC de chez Renault. Le français se rattrape par des rejets de CO2 inférieurs, qui lui permettent de se situer dans la zone neutre alors que le S-Max subit un malus de 250 € avec 139 g/CO2/km. Un écart que l’on retrouve également au niveau de la consommation avec une différence d’environ ½ litre. À l’usage et malgré ces différences, les deux monospaces se révèlent très agréables à utiliser.
Sur la route, comme nous avions pu le signaler lors de notre premier essai, l’Espace, avec son système de suspensions pilotées (Multi Sense), se montre perfectible. En effet, en mode Natural, des mouvements de caisse apparaissent et les suspensions tapent dans certaines situations. Au final, c’est en mode sport (qui durcit l’amortissement) que l’Espace s’en sort le mieux. Même si son compromis confort/comportement ne fait pas l’unanimité, on ne peut rien reprocher au 4Control (4 roues directrices) qui donne à l’Espace une agilité spectaculaire pour un véhicule de ce gabarit. On prend donc un plaisir surprenant à appréhender le moindre virage. Toujours considérée comme un bon élève dans le domaine du dynamisme, la seconde génération du S-Max ne trahit pas quant à elle la réputation du premier, avec une direction particulièrement agréable à mener et un excellent compromis confort/efficacité. Certains le trouveront un peu trop ferme à leur goût mais cela annihile tout risque de roulis trop prononcé. Au final, le seul reproche que l’on peut émettre concerne toujours son poids trop élevé.
Même si ces deux modèles possèdent une vraie polyvalence, il ne faut pas oublier que ce sont de gros bébés, comme en attestent leurs longueurs de 4,85 m pour l’Espace et 4,79 m pour le S-Max. Autant dire qu’une certaine période d’adaptation est nécessaire, notamment pour les manœuvres en ville ou la circulation dans des petites ruelles qui peuvent vite devenir stressantes.
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