La philosophie de conception de la Mazda2 est en tout point conservée pour cette phase 2 et c'est une très bonne nouvelle. Alors que ses concurrentes européennes n'en finissent plus de prendre du poids et qu'une Renault Clio pèse maintenant plus de 1200 kilos sur certaines versions, la petite Mazda fait office d'authentique poids plume. Seule la version diesel dépasse ( de peu ) la tonne sur la balance et 960 kilos suffisent toujours pour une Mazda2 1,3 litres à vide.
Mazda ne croit pas à un véritable intérêt pour la technologie hybride et compte prouver dans les années à venir qu'il est possible de consommer encore moins avec un moteur thermique conventionnel bien étudié et un gros travail sur le poids de la voiture dans sa conception La Mazda2 première mouture portait déjà en elle les premiers signes de ces grands projets de Mazda avec une masse inférieure d'environ 10% par rapport à celle de la plupart de ses concurrentes, grâce à l'emploi d'aciers spéciaux dans la construction de son châssis. Ses dimensions sont toujours réduites par rapport à la moyenne mais cela ne l'empêche pas d'afficher une habitabilité intérieure dans la bonne moyenne de la catégorie. Coté coffre en revanche, c'est un peu moins bien avec 250 litres soit un chiffre un peu en retrait par rapport aux meilleures élèves du segment B.
Installé au volant, la petite taille du levier de vitesses ( cinq vitesses, une boîte automatique est également disponible sur le 1,5 litres essence ) et son positionnement surprennent quelque peu au démarrage. En entrée de gamme, le quatre cylindres MZR 1,3 est certes un peu limité ( 75 chevaux et 119 Nm, 84 chevaux et 121 Nm en version « High Power » ) pour en faire une auto vive, mais son poids à vide de 960 Nm permet de ne pas en faire un poumon aux performances ridicules.
C'est logiquement mieux avec le MZR 1,5 et ses 102 chevaux pour 133 Nm de couple qui, toujours grâce à un poids très bien contrôlé ( 970 kilos à vide sur cette version ), autorise des performances suffisantes pour un niveau de consommation raisonnable ( 5,8 litres mixte théorique ). Un avantage de poids qui se retrouve évidemment en conduite dynamique avec une auto très à son aise sur les petites routes tortueuses de l'arrière pays niçois, théâtre de notre essai. L'auto est vive, précise à l'inscription et les mouvements de caisse sont très peu marqués. Seul un train avant pas vraiment réglé pour l'arsouille sur piste l'empêche de se prendre pour une petite bombe... en plus de la gamme moteur très tendre, forcément. Mais la base est tellement saine qu'on se plait à imaginer une version MPS qui aurait de quoi voler facilement dans les plumes d'une Clio RS avec moins de 200 chevaux et un châssis aussi léger. Pas au programme malheureusement car « aucune rentabilité commerciale possible pour ces sportives du segment B, type Polo GTI ou Renault Clio RS », d'après les responsables de Mazda.
Le réglage de l'amortissement paraît plutôt ferme par rapport à la moyenne de la catégorie mais le mix proposé par Mazda n'est pas inconfortable, que ce soit en ville ou sur de la chaussée de qualité moyenne. Petit regret lors de notre essai, le 1,6 litres diesel n'était pas encore présent même si ce dernier représentera inévitablement le cœur des ventes sur notre marché français.
Au final, la Mazda2 ne change pas radicalement par rapport à la mouture introduite en 2007 et cette phase 2 se présente comme un affinage d'une auto déjà pétrie de qualités. Ses tarifs détaillés ne sont pas encore connus, la fourchette de prix ira de 11 800 euros à 17 100 euros lorsque l'auto arrivera en concessions au printemps prochain. Des tarifs pas particulièrement serrés par rapport à la moyenne de la catégorie, mais la Mazda2 mérite qu'on s'y intéresse ne serait-ce que pour sa philosophie de conception qui dénote des lourdes et encombrantes autos en tête des ventes du segment B.
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