Toutes les personnes qui ont déjà essayé une Mini reconnaissent que sa tenue de route est très proche de celle d’un kart. En interne, on appelle cela le « Go-kart-feeling » Rassurez-vous cette particularité persiste même si elle est légèrement atténuée par le fait que la hauteur de caisse et la garde au sol augmentent respectivement de 14 et de 11 cm. Dans la réalité, cela se traduit avant tout par un gain énorme en matière de confort. Jamais on n’avait conduit une Mini aussi confortable. Revers de la médaille, on constate quelques mouvements de caisse mais rien de rédhibitoire pour autant. On apprécie toujours la direction très précise et le plaisir d’enchaîner les virages mais tout cela se fait maintenant dans un très bon confort. Le compromis efficacité confort/agilité est donc excellent même si la prise de poids est conséquente. Comptez 180 kg de plus qu’une Mini traditionnelle auquel s’ajoute le poids de la transmission intégrale soit un surplus d’environ 250 kg si vous craquez pour une version All4. Bien entendu, cela se ressent mais pas autant qu'on aurait pu le craindre car le dynamisme n’est pas perturbé dans son ensemble, si bien que l'agrément de conduite est toujours au rendez-vous, ce qui est essentiel sur une Mini.
Eh oui, comme vous avez pu le lire précédemment, la Countryman est la première Mini de l’histoire à être pourvue d’une transmission intégrale. Ce système qui a été mis au point par l’équipementier GKN entraîne un surpoids de 65 kg. Il régule électroniquement la répartition du couple entre les deux essieux et en usage normal, celle-ci se fait donc à 50/50 mais le transfert peut atteindre 100% sur un essieu suivant les conditions. La Countryman est donc un 4x4 permanent mais ce choix qui est bénéfique en termes de tenue de route est en revanche pénalisant au niveau de la consommation. Dans ce domaine, le recours à une technologie du type Aldex qui envoie seulement du couple sur l’essieu en perte d’adhérence aurait pu se justifier mais cela ne correspondait pas à l’image technologique voulue par BMW. Toutefois, même si cette Countryman est un 4x4, les possibilités d’évasion sont relativement réduites car la garde au sol est plus que limitée
Des moteurs diesel 100 % BMW
Sous le capot de la Countryman, on trouve 5 motorisations : 3 essence allant de 98 à 184 ch (Cooper S) et deux diesel : 1.6 90 et 112 ch. C’est d’ailleurs du coté de cette carburation qu’il faut se tourner pour découvrir la nouveauté car il s’agit de moteurs entièrement nouveaux. Même si leur puissance et leur cylindrée sont identiques aux précédents mis au point par BMW et PSA, ces nouveaux blocs diesel ont été conçus en interne chez BMW. Existant en deux puissances, la déclinaison 112 ch nous semble être le bon choix et même le minimum vu le poids de cette Countryman. Fort d’un couple de 270 Nm à 1 750 tr/min, il permet de bénéficier de bonnes accélérations sans pour autant être tonitruantes. Le silence de fonctionnement est également en progrès par rapport aux anciens blocs. La consommation que nous avons relevée lors de notre essai effectué en zone montagneuse, à un rythme élevé était de 8,5 l/100 km, ce qui est beaucoup mais notre modèle était doté de la transmission intégrale qui handicape la consommation. Les versions deux roues motrices devraient être largement plus sobres.
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