La Jeep Compass repose sur une architecture de traction-avant, avec un pourvoyeur de motricité vers le train arrière –automatique- uniquement quand le besoin s’en fait sentir. Autrement dit, contrairement à tous les autres modèles de la marque, ses mécaniques sont implantées transversalement.
En Europe, elles sont au nombre de deux. Une à essence presque anecdotique et l’autre Diesel qui représentera plus de 90 % des ventes en France. Cette dernière provient de chez Volkswagen, les moteurs gazolés des Mercedes Classe A ou B ne rentrant pas paraît-il sous le capot. Comme pour la Caliber, c’est le bon 2 litres TDi double arbre et 16 soupapes à injecteurs-pompes de 140 chevaux qu’on retrouve. Mais sans filtre à particules. Si le couple maxi de 310 Nm disponible entre 1750 et 2500 tr/mn n’a rien de ridicule, ce moteur est un peu avare en Nm sous 1600 tours par rapport à d’autres 2 litres turbo-diesel. L’agrément pâtit également de vibrations surtout perceptibles en accélérations entre 2200 et 2400 tr/min et d’une discrétion de fonctionnement simplement moyenne. En performances, il vaut bien le 136 D-4D du Rav4, le 2.2 du X-Trail (136 ch également) et le 2 litres revisité à 140 ch début 2006 du Hyundai Tucson et Kia Sportage.
Le 0 à 100 km/h est franchi en 11 secondes, les 400 m et 1000 DA en environ 18 et 32,5 secondes et selon le constructeur la Vmax atteint 189 km/h (non vérifié par le poltron de service qui n’avait pas trop le goût de moisir dans une prison scandinave). Les reprises à partir de 70-80 km/h sur les rapports supérieurs sont honorables. La boîte manuelle à 6 rapports fournie par l’équipementier japonais Ainsi reprise tel quel de la Caliber est bien étagée malgré un léger trou entre 4 et 5e. La commande se montre ferme, rapidité et précision se situant dans la moyenne. La sobriété, exemplaire, apparaît comme la bonne surprise. La Compass est la première Jeep à consommer moins de 7 l/100 en cycle mixte. Ce qui la laisse sous la barre fatidique des 200 g en rejets de CO2. Il faut compter entre 7,7 et 8,8 l/100 km en moyenne réelle. C’est 2 à 3 litres de moins que la Cherokee 2.8 CRD 163 chevaux qui ne fait pas recette par chez nous et un brin moins que ses congénères SUV, mais un litre de plus que la Caliber équipée du même moteur, plus légère de 150 kg et un fifrelin plus aérodynamique ( Cx de 0,39 au lieu de 0,40 en Cx, à comparer au 0,31 de la Toyota Rav4)., C’est aussi quelques litres de moins que la version à essence 2.4 de 170 ch/125 kW.
Le moderne 2.4 litres à essence provient de la collaboration entre Chrysler, Hyundai et Mitsubishi. Dénommé « World Engine », il dispose d’une double distribution variable afin de peaufiner son rendement. Ses 220 Nm semblent perchés un peu haut (4500 tr/mn), mais silencieux et souple à l’usage, il convient bien à la Compass, et vaut certainement son plus proche rival, le 2.5 litres 165 ch de la Nissan X-Trail. C’est l’un des moteurs les plus puissants et un des plus sobres parmi les moteurs atmosphériques disponibles dans la catégorie. Il a droit à une boîte de vitesses manuelle à 5 rapports ou à transmission à variation continue CVT plus intéressante. Pas tellement en mode purement automatique, mais bien en manuel avec Auto Stick simulant 6 rapports. La vitesse maximale s’établit à 183 km/h en bvm5 et à 185 km/h avec la CVT et le 0 à 100 km/h à 10,7 sec. avec la première et à 11,3 avec la secondes. Dans les deux cas, la consommation moyenne constatée tourne entre 11 et 13 litres au cent, une pitance très raisonnable compte tenu du potentiel, comparable aux exigences des 2 litres de la Honda CR-V et du Toyota Rav-4.
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