Plus d’une décennie après Toyota, Jeep propose son premier SUV, un « softroader » qui n’a plus rien à voir avec les franchisseurs traditionnels de la marque.
Si Jeep a tant attendu pour venir tâter de ce juteux marché, ce n’est pas par peur de ternir son image de constructeurs de vrais 4x4, le Rav4 n’a jamais porté préjudice à la réputation des Land Cruiser chez Toyota. C’est sans doute par manque d’une plate-forme adaptée au sein du groupe. Une lacune aujourd’hui comblée en coopération avec Dodge. Conçu en parallèle de la Caliber, la Jeep Compass en reprend largement la base (à peine 1 797 pièces les différencient) et elle en partage même la chaîne de montage à l’usine de Belvidere dans l’Illinois.
L’arrivée tardive dans ce créneau déjà bien encombré ne devrait pas trop nuire au succès de la Compass. En Europe de l’Ouest, les ventes de SUV compacts qui représentaient 344 000 unités en 2005 (environ 420 000 sur toute l’Europe) devraient continuer à croître jusqu’en 2010, notamment grâce à l’arrivée des modèles français en 2007. Le Compass peut surtout compter sur son marché intérieur, les ventes de SUV compacts aux Etats-Unis devant passer de 368 00 unités en 2005 à 600 000 en 2010.
Avec ses 4,40 m, un peu plus long que le Toyota Rav4 et à peine moins que les Nissan X-Trail et Hyundai Tucson /Kia Sportage, la Compass attaque directement le cœur du marché et compte bien y faire sa place par des tarifs agressifs, inférieurs à ces derniers. Pour le reste, elle ne sort pas franchement du lot, soit en faisant preuve d’une innovation folle ou par des qualités globales franchement au dessus de la moyenne de la catégorie. Son essai dans le sud de la Suède nous a toutefois permis de relever quelques points forts face à ses congénères, à commencer par des consommations très contenues.
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